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Étymologie : les racines des mots

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Les racines grecques et latines

Les origines latines du français

Langue romane, le français est principalement issu du latin populaire. Son histoire démarre au moment de l’invasion de la Gaule par les armées romaines de Jules César entre 58 et 50 av. JC. Les Gaulois ne parlent alors que la langue gauloise constituée de différents dialectes celtes. Suite à la conquête romaine, soldats et commerçants vont introduire le sermo cotidianus, un latin dit « vulgaire » (de vulgus, la foule), essentiellement de forme orale.

Pratiquée par les Gaulois, la langue latine va se modifier et les mots évoluer. Avec l’ordonnance de Villers-Cotterêts, en 1539, le français obtient un statut officiel et définitif, et devient une langue juridique et administrative. Par la suite, la langue française se diffuse en France, puis en Europe et dans le monde, avant de perdre en influence au profit de l’anglais, autre langue romane, à partir de la seconde moitié du XXe siècle.

Une langue « académique »…

Au Moyen Âge et à la Renaissance, savants et écrivains empruntent de nombreux mots au latin, mais aussi au grec ancien afin d’enrichir la langue française. Ces mots restent très proches de ceux d’origine, et certains emprunts donnent naissance à deux termes distincts nommés doublets :

  • navigare (verbe latin) donne nager (origine populaire) et naviguer (origine savante).
  • auscultare (verbe latin) donne écouter (origine populaire) et ausculter (origine savante).
  • cerebrum (nom latin) donne cerveau (origine populaire) et cérébral (origine savante).


De nos jours, le français continue ainsi de s’enrichir avec l’utilisation des préfixes et suffixes gréco-latins.

Principales racines grecques et latines :

 

Les mots issus de l'étranger

Les principales langues auxquelles le français a fait nombre d’emprunts sont : le latin, mais aussi le grec ancien, l’italien et l’anglais.

Parfois, les mots empruntés sont conservés tels quels, parfois leur orthographe est modifiée afin de leur donner un aspect plus « francisé ». Par exemple, le mot « cédérom » provient de l’anglais CD-Rom, le mot « caméra » provient de l’italien camera désignant une chambre claire.

Le français moderne a également fait des emprunts à :

  • l’arabe : zéro, chiffre…
  • l’allemand : képi, trinquer…
  • l’espagnol : sieste, cigare…

« Carpe diem » et autres formules célèbres...

« Carpe diem » : cette célèbre formule issue d'un poème du poète latin Horace (65-8 av. JC) signifie littéralement « cueille le jour présent ». On peut l'interpréter comme une maxime qui invite chacun à profiter du moment présent en gardant à l'esprit le caractère inexorable du temps qui s'écoule... Cette formule rejoint le proverbe latin hic et nunc incitant là aussi à profiter de « l'ici et maintenant ». Dans l'un de ses Sonnets pour Hélène, Ronsard (1524-1585) reprend la formule et invite à son tour la femme aimée à « Cueill[ir] dès aujourd'hui les roses de la vie » avant que le temps ne vienne fâner sa beauté...

« Cave canem ! » : cette expression a été retrouvée notamment sur le seuil de la maison dite du Poète tragique à Pompéi. Elle figurait sur une mosaïque représentant un chien et peut en effet être traduite par la formule « Attention au chien » que l'on rencontre encore aujourd'hui sur le seuil de certaines maisons (parfois encore en version latine...). Il n'est pas certain que les Romains possédaient beaucoup de chiens de garde, toutefois la représentation plus vraie que nature de l'animal pouvait avoir un effet dissuasif...

« Gnothi séauton » (Γνωθι σεαυτον) : le célèbre proverbe « connais-toi toi-même » fait partie des trois devises inscrites sur le fronton du temple d'Apollon à Delphes. Mais la formule est surtout connue pour être celle que Socrate (469-399 av. JC) répétait inlassablement à ses concitoyens afin de les inciter à toujours s'interroger, se questionner en ne tenant rien pour sûr tout au long de sa vie (lui qui aimait également à répéter : « ce que je sais, c'est que je ne sais rien »). C'est Platon (428-348 av. JC), le plus proche disciple de Socrate, qui nous éclaire au final sur le sens véritable de la formule : se connaître soi-même signifie avant tout prendre soin de son âme, de son esprit, ce qui doit procurer bien plus de satisfaction que de prendre soin de sa fortune et de ses biens matériels.

« Veni, vidi, vici » : la concision de la formule est inversement proportionnelle à l'ampleur du triomphe de César (100-44 av. JC) lorsqu'il est amené à prononcer cette célèbre phrase dont le rythme et la brièveté tendent à souligner sa victoire écrasante suite à sa campagne du Pont-Euxin d'après Suétone, ou encore après avoir vaincu Pharnace, le roi du Pont, dans la ville de Zéla, au sein de l'actuelle Turquie, d'après Plutarque. Si les avis des auteurs divergent, tous deux s'accordent sur la beauté de la langue qui parvient ici à rendre compte, en 3 mots qui sonnent si juste, de la suprématie impériale du grand César !

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