Les verbes

Rappel : un verbe varie en fonction de la personne (je, tu, il…), du mode (indicatif, subjonctif…), du temps (présent, imparfait…) et de la voix (active ou passive).

Si on observe un tableau de conjugaison, on peut voir qu’il se découpe en 6 cadres correspondant aux 6 modes en français : indicatif, subjonctif, impératif, conditionnel, infinitif et participe.

L’indicatif / Le subjonctif / L’impératif / Le conditionnel sont des modes personnels, c’est-à-dire qu’il y a une personne associée.

L’infinitif et le participe sont impersonnels. Ex. : « Chanter » à l’infinitif présent ne donne aucune indication de personne. Dans cette fiche, ils ne seront pas étudiés.

1. Valeur de l’indicatif

L’indicatif est le mode le plus complet constitué de 8 temps : 4 simples (présent, imparfait, futur simple, passé simple) et 4 composés (passé composé, plus-que-parfait, futur antérieur, passé antérieur).

L’indicatif est le seul des 4 modes à pouvoir naviguer dans le passé, le présent et le futur.

2. Valeur du subjonctif

Le subjonctif est constitué de 4 temps, mais aujourd’hui seuls le présent et le passé sont utilisés. Le subjonctif exprime un souhait, un sentiment, une volonté ou un jugement.

Ex. : Je sais qu’il viendra / Je veux qu’il vienne.

Par rapport au futur « viendra » dans la 1^re phrase, l’utilisation du subjonctif « vienne » dans la 2^e marque bien une volonté.

3. Valeur de l’impératif

L’impératif n’a que 3 personnes qui, de plus, ne sont pas marquées par un pronom.

Ex. : Chante, chantons, chantez.

Seul l’impératif présent s’utilise. Il exprime un ordre, un conseil, une suggestion, voire une prière.

Ex. : Ne vous énervez pas !

4. Valeur du conditionnel

Notons que, dans certains manuels, même si le conditionnel est un mode à part entière, il est encore placé dans l’indicatif.

Il se compose de 3 temps, mais 2 sont en usage :

• Le conditionnel présent exprime une hypothèse encore réalisable (potentiel).
  Ex. : Nous devrions lui dire.
• Le conditionnel passé exprime une hypothèse désormais irréalisable (irréel du passé).
  Ex. : Nous aurions dû lui dire.

Les temps simples

Les temps composés

La concordance des temps s’applique dans le cas d’une phrase dite complexe c'est-à-dire une phrase constituée d’une proposition principale et d’une ou plusieurs subordonnées. Elle constitue l’ensemble des correspondances entre les différents verbes de la phrase.

Pour que cette concordance soit correctement appliquée, le locuteur doit s’interroger sur la temporalité des faits rapportés entre les deux propositions : les actions sont-elles simultanées, l’une postérieure à l’autre ou antérieure ? Il doit également s’interroger sur le mode verbal à utiliser dans la proposition subordonnée, indicatif ou subjonctif.

À noter que certaines concordances, autrefois utilisées, sont désormais tombées en désuétude, comme dans « il aurait fallu que nous le devinassions » (subjonctif imparfait), remplacé à l’oral comme à l’écrit par « devinions ». Il faut enfin, dans le cas particulier de l’hypothèse, s’interroger sur le caractère réalisable ou non de l’action.