Le canal de Suez relie la mer Méditerranée à la mer Rouge à partir de l’isthme de Suez.
Véritable construction « pharaonique » - nous sommes en Égypte ! -, on retrouve des traces de ce projet dès l’Antiquité.
Ce n’est pourtant qu’au XIXe siècle que ce dernier sera réalisé sous l’impulsion d’un entrepreneur visionnaire français : Ferdinand de Lesseps.
Ferdinand de Lesseps
Ferdinand de Lesseps est d’abord un diplomate français devenu, par la suite, entrepreneur. Cette carrière lui permet de pouvoir négocier la concession pour la construction et l’exploitation du canal de Suez.
Par la suite, il se lancera dans le projet du canal de Panama, devant relier les océans Pacifique et Atlantique au niveau le plus étroit de l’Amérique centrale, l’isthme de Panama.
Empêtré dans le scandale du financement de ce projet, il sera condamné en 1893 et mourra l’année suivante. Il ne verra pas l’achèvement chaotique de ce projet, finalement terminé par les Américains près de 30 ans plus tard.
Un canal long de 200 km
Ce canal permet aux bateaux de commerce de relier directement l'océan indien, puis l’Extrême-Orient sans avoir à contourner l’Afrique (plus de 10 000 km gagnés) et risquer les tempêtes des quarantièmes rugissants au large du cap de Bonne Espérance, pointe sud de l’Afrique.
Percé entre 1859 et 1869, il mesure près de 200 km de long entre Port Saïd, son entrée méditerranéenne, et Suez, son entrée sur la mer Rouge, avec une largeur d’environ 300 mètres et une profondeur de 22 mètres.
Exploité par la compagnie française du canal de Suez, le canal est mis sous protection britannique après la Première Guerre mondiale.
Le canal : au cœur d’une crise internationale
Manne financière pour la France et l’Angleterre, le canal est nationalisé par Nasser, le dirigeant égyptien, en 1956 ce qui provoque une grave crise internationale. En effet, la France et le Royaume Uni souhaitent reprendre le canal par une opération militaire, mais en sont dissuadés par les menaces claires de l’URSS, soutien de Nasser.
Une importante source de revenus
Aujourd’hui, le canal de Suez est la 3e source de rentrée de devises pour l’Égypte, chaque navire payant un « péage » pour l’emprunter.
En 2015, un milliard de tonnes de marchandises et 18 000 bateaux y ont transité. Depuis, des travaux d’agrandissement en largeur et profondeur du canal ont permis de doubler sa capacité de passage en lui permettant d'accueillir davantage de bateaux en même temps, mais aussi des navires de plus grande taille.