En janvier 2019, l’Alaska a fêté son 60e anniversaire en tant qu’État des États-Unis. Cette exclave américaine est le plus étendu des États (trois fois la France), mais n’est peuplée que de 750 000 habitants : c’est l’ultime avatar de la Frontier telle que la conçoivent les Américains.
L’Alaska a d’abord appartenu à la Russie, qui l’a vendue aux États-Unis en 1867. Le statut de ce territoire fut longtemps flou, puisqu’il a été successivement administré par l’armée, le département du Trésor, la marine et les autorités fédérales. Avec la Seconde Guerre mondiale puis la Guerre froide, l’Alaska acquiert un statut stratégique : c’est le seul endroit où États-Unis et URSS sont frontaliers, par le détroit de Béring. Puis, dans les années 1970, la découverte de pétrole entraine développement économique et flux migratoires : les Amérindiens et natifs (Inuits) ne représentent plus que 15 % de la population contre 66 % de Blancs.
Aujourd’hui, l’image de l’Alaska n’est plus celle d’un territoire vierge où la nature est préservée, mais celle d’un endroit où il est possible de « tenter sa chance » dans les industries extractives (pétrole, gaz, charbon, or…). Mais le chômage y est le double de la moyenne nationale.