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L'Ouest Pacifique

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L’Alaska : la dernière « Frontier » à l’américaine ?

En janvier 2019, l’Alaska a fêté son 60e anniversaire en tant qu’État des États-Unis. Cette exclave américaine est le plus étendu des États (trois fois la France), mais n’est peuplée que de 750 000 habitants : c’est l’ultime avatar de la Frontier telle que la conçoivent les Américains.

L’Alaska a d’abord appartenu à la Russie, qui l’a vendue aux États-Unis en 1867. Le statut de ce territoire fut longtemps flou, puisqu’il a été successivement administré par l’armée, le département du Trésor, la marine et les autorités fédérales. Avec la Seconde Guerre mondiale puis la Guerre froide, l’Alaska acquiert un statut stratégique : c’est le seul endroit où États-Unis et URSS sont frontaliers, par le détroit de Béring. Puis, dans les années 1970, la découverte de pétrole entraine développement économique et flux migratoires : les Amérindiens et natifs (Inuits) ne représentent plus que 15 % de la population contre 66 % de Blancs.

Aujourd’hui, l’image de l’Alaska n’est plus celle d’un territoire vierge où la nature est préservée, mais celle d’un endroit où il est possible de « tenter sa chance » dans les industries extractives (pétrole, gaz, charbon, or…). Mais le chômage y est le double de la moyenne nationale.

Seattle et la Pugetopolis

Le site abrité en fond de bras de mer, dans le prolongement du détroit Juan de Fuca explique le développement portuaire de Seattle. L’établissement d’une liaison ferroviaire avec Chicago fin XIXe siècle en fit le second port du pays (après New York). Les liaisons avec l’Asie furent intenses dès cette époque : importation de soie et arrivée massive de travailleurs chinois.

La situation de la ville consacra ensuite son destin économique. Port d’embarquement de troupes pour le théâtre pacifique durant la Seconde Guerre mondiale, Seattle devint également la ville de Boeing qui fabriquait des bombardiers et enchaina avec des avions civils par la suite. La localisation de cette industrie, outre la proximité avec le Pacifique, tient également à l’importance de la production hydroélectrique le long de la Snake River et de la Columbia (la pluviométrie est très élevée, la chaine des Cascades porte bien son nom) : la production d’aluminium demande en effet beaucoup d’électricité.

Seattle est ensuite devenue une ville de haute technologie (Microsoft), mais surtout une ville symbole de la mondialisation. Starbucks et Tully’s Coffee sont nées dans cette cité. Depuis la réunion de l’OMC de 1999, le nom de Seattle reste associé aux premières manifestations altermondialistes.

De Vancouver (Canada) à Eugene (Oregon) en passant par Portland, une véritable mégalopole s’est développée. Mais le développement urbain y est particulier, car de fortes réglementations empêchent un étalement urbain à la californienne.

La Californie : High-tech, vergers et séquoias

San Francisco est la capitale économique et culturelle de la Californie du Nord. Longtemps port principal de la côte Ouest et ville la plus peuplée, elle a été supplantée par Los Angeles. Cependant, elle reste la ville de la haute technologie, notamment grâce au succès de la Silicon Valley qui sert désormais de modèle à toutes les technopoles, aux États-Unis (Route 128, Research Triangle), comme à l’étranger (Bangalore). L’attractivité du pôle est mondiale : les deux tiers des ingénieurs ou techniciens de la Silicon Valley sont étrangers. San Francisco est également la ville « gauchiste » par excellence (gay power).

La plaine centrale californienne, irriguée par la Sacramento et le San Joachim grâce aux réserves de la Sierra Nevada est l'un des principaux espaces agricoles du pays. Sur des exploitations dont le dessin date de la colonisation espagnole (et donc s’affranchit du township habituel), on trouve des vergers (pommes, oranges, abricots, kiwis, prunes), des vignobles réputés, des espaces dévolus aux cultures légumières (salades, tomates), mais aussi du coton ou de la luzerne destinée à nourrir les élevages bovins intensifs.

Les espaces montagneux des chaînes côtières ou de la Sierra Nevada abritent de nombreux parcs nationaux, certains parmi les plus anciens des États-Unis : Sequoia (1870), Yosemite (1890), Lassen, Kings Canyon, Redwood, Pinnacles.

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