Depuis la mise en évidence de la notion par Jean Gottmann, d’autres mégalopoles ont été identifiées à travers le monde : Japon, Europe (Banane Bleue)… Celle du Nord-Est des États-Unis reste cependant l’archétype, la seule à pouvoir être désignée par ce seul vocable, sans besoin de précision géographique : la Megalopolis.
Les villes de la Megalopolis sont emblématiques de l’histoire du pays et de sa construction. Boston est la ville d’arrivée des « pères pèlerins » (Pilgrim Fathers). C’est à Philadelphie que la déclaration d’indépendance a été rédigée et elle a donc souvent fait office de capitale. New York est le port d’arrivée de la majorité des migrants au XIXe siècle et au début du XXe, fonction symbolisée par la statue de la Liberté et par le centre de Ellis Island. Enfin, Washington est la capitale fédérale depuis 1800.
L’étalement urbain de chacune des villes a fait apparaître des conurbations et leur proximité a donné naissance à une région urbaine de 800 km de long, la Boswash. Les centres sont plus anciens, plus « historiques » qu’ailleurs aux États-Unis, mais les dynamiques centre/banlieues, les phénomènes de ségrégation socio-spatiale, de ghettoïsation ou de gentrification sont similaires aux autres aires urbaines.