Même si la Chine est désormais urbaine à 55 %, on compte encore plus de 600 M de ruraux dont plus de 500 M de paysans en Chine.
Depuis les années 1980, l’agriculture chinoise se modernise. Les terres ont été décollectivisées, la révolution verte a été adoptée, le but étant d’augmenter la production afin de satisfaire les besoins d’une population très importante et toujours croissante : rendements et productivité ont progressé. La trame générale n’a pas changé : riz au Sud, blé au Nord, maïs au Nord-Est. La mécanisation qui accompagne ces mutations engendre un moindre besoin de main-d’œuvre, donc un fort exode rural.
Les campagnes chinoises ont connu des évolutions différentes suivant leur position géographique. Les campagnes péri-urbaines, les plus proches des villes, ont été grignotées par l’étalement urbain, l’installation d’usines, de centres de loisirs ou d’équipements de transport. Les campagnes à proximité des villes se sont spécialisées dans des productions fruitières, légumières ou l’élevage de volailles, mais aussi dans l’industrie : ce sont des desakota intégrées au système urbain. Enfin, les campagnes les plus éloignées des centres urbains restent pauvres et enclavées, se vident d’une partie de leurs habitants : il ne reste souvent que les personnes âgées et les enfants.