L’agriculture, facteur de dégradation de l’environnement ?

La modernisation des agricultures, l’intensification ou l’extension des surfaces cultivées engendre de nombreux problèmes environnementaux :

  • Pollution des nappes phréatiques et des cours d’eau par les intrants chimiques.
  • Baisse des nappes phréatiques et assèchement de certains cours d’eau (le Colorado n’arrive plus jusqu’au Mexique) du fait de l’irrigation.
  • Salinisation des sols par excès d’irrigation.
  • Érosion due à la déforestation (Afrique, Asie), à la destruction des haies en pays bocagers (Europe du Nord-Ouest) ou aux labours trop intenses (Amérique du Nord).

Les grands aménagements comme les barrages, liés (au moins en partie) à l’agriculture peuvent contribuer à des déséquilibres environnementaux :

  • Perte d’alluvionnement en aval des cours d’eau, érosion des deltas (Camargue, Nil, Mékong).
  • Perturbation des migrations et de la reproduction de certaines espèces de poissons (saumon).

L’agriculture est le second secteur producteur de gaz à effet de serre (après la production d’énergie, avant le transport) :

  • Dioxyde de carbone.
  • Méthane (digestion des bovins, fermentation de végétaux, rizières).
  • Dioxyde d’azote (fumier).

Des espaces ruraux victimes de la dégradation générale de l’environnement

Les espaces ruraux sont souvent en première ligne quant aux conséquences des grands changements contemporains :

  • Augmentation des risques de sécheresses ou d’inondations dus au changement climatique.
  • Augmentation des risques liés à l’élévation du niveau marin : recul et salinisation des sols des deltas, submersion des plaines littorales.
  • Pollution atmosphérique dans les zones périurbaines.
  • Pollution chimique des sols.
  • Pluies acides.

Les solutions semblent difficiles à trouver ou à mettre en place :

  • Cultures en courbes de niveau en Amérique du Nord.
  • Plantation de rideaux d’arbres, de « barrières vertes » face à la désertification.
  • Rebocagisation dans certaines régions.
  • Développement de l’agriculture biologique ou raisonnée.
  • Les OGM : une solution pour diminuer l’usage de produits phytosanitaires ?

Des espaces ruraux plus fragiles ?

Moindre écoute des autorités politiques envers les populations rurales du fait de leur faiblesse numérique, de leur faiblesse politique, ou des deux :

  • Difficulté à résister à l’installation d’activités polluantes.
  • Difficulté à résister à l’installation d’activités à risques (sites d’enfouissement de déchets nucléaires, de traitement des déchets).
  • Problématique des éoliennes en France.

La pauvreté de nombreux espaces ruraux (au moins vis à vis des espaces urbains) explique également une plus grande fragilité, notamment dans les pays en développement :

  • Faiblesse des réseaux d’eau et d’assainissement : risques sanitaires plus importants.
  • Plus grande fragilité des constructions face aux risques naturels.
  • Plus faible scolarisation, plus faible accès à l’information, donc plus grande vulnérabilité.