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Sud

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La Thaïlande : Le tigre malade de son instabilité politique

Les élections législatives thaïlandaises se tenant le 24 mars marqueront la fin d’un cycle coup d’État (mai 2014) – constitution provisoire – constitution permanente (votée en mai 2016, promulguée en 2017) – élections (2019) très habituel pour le pays. Cette forte instabilité politique contraste avec la bonne santé économique du pays que l’on range habituellement dans le groupe des « tigres » du Sud-Est asiatique, les pays industriels de seconde génération.

L’instabilité politique thaïlandaise est le reflet des forts contrastes géographiques du pays. Le Sud, centré sur la capitale Bangkok et les régions touristiques, est fortement ancré dans la mondialisation et perçoit les fruits de la croissance économique. Il vote majoritairement pour le parti PAD (Alliance pour la Démocratie Populaire) dont les partisans portent des chemises jaunes : ce parti est celui des élites conservatrices, des milieux urbains qui ne souhaitent pas de changement et soutiennent l’armée. À l’opposé, les territoires pauvres du Nord, peu intégrés à la mondialisation, souhaitent plus de démocratie et votent pour le parti Pheu Thai (symbolisé par les chemises rouges).

En 2006 puis en 2014 l’armée a mis fin à des gouvernements conduits par les leaders du Pheu Thai, Thaksin Shinawatra puis sa sœur Yingluck Shinawatra.

Angkor : point d’ancrage du Cambodge dans la mondialisation

Angkor est un site archéologique composé d’anciens palais, temples et aménagements hydrauliques liés à la capitale de l’Empire Khmer du Xe au XVe siècles. Le site est inscrit au patrimoine de l’Humanité par l’Unesco depuis 1992. En 2017, il a reçu 5 M de visiteurs et les prévisions sont de 10 M pour 2025. Cette fréquentation en très forte augmentation génère de graves problèmes de pollution, dégradations, comportements déplacés de la part des touristes…

Mais cet afflux touristique engendre aussi des recettes très importantes pour le pays (4 à 5 milliards de $, soit 25% de la valeur des importations) et une croissance économique pour toute la région. L’aéroport international de Siem Reap, tout proche, enregistre en 2017 un trafic de 4,2 M de passagers, ce qui le place à égalité avec celui de la capitale Phnom Penh, alors que 15 ans plus tôt le trafic de Phnom Penh était le double de celui de Siem Reap.

Les touristes viennent principalement de Chine (1 M) et des pays voisins de l’ASEAN : 0,9 M du Viêtnam ; 0,4 M de Thaïlande ; 0,4 M du Laos). Les provenances qui connaissent la plus forte croissance sont la Chine, la Corée et le Japon.

Les Aborigènes de l’Union indienne

L’Inde compte environ 100 millions de personnes (8,5% de la population) considérées comme « Aborigènes » ou Adivasis, c’est-à-dire appartenant à des « tribus répertoriées » par l’État.

Ce sont des populations qui, jusqu’à la colonisation britannique, vivaient à l’écart des autres habitants du sous-continent. Ils sont majoritaires dans les petits États du Nord-Est de l’Inde et sont assez nombreux dans les États du Centre-Est comme le Bihar, L’Orissa, le Chhattisgarh ou le Jharkhand.

Leur économie traditionnelle (cueillette, chasse, culture sur brûlis) est menacée par l’augmentation des densités en Inde, l’accaparement des terres, les progrès des réseaux routiers.

De plus, au Chhattisgarh et au Jharkhand, ils sont pris en étau entre l’armée indienne et la guérilla maoïste naxalite qui est en révolte contre le gouvernement depuis les années 1960.

L’armée soupçonne les Aborigènes de soutenir la guérilla, qui occasionne des arrestations arbitraires, des violences ou des confiscations à répétition.

Laos : géopolitique économique d’un État tampon

Avant, pendant ou après la colonisation, le territoire actuel du Laos a toujours été considéré par ses voisins comme une zone d’expansion possible et… facile. Les frontières actuelles résultent de pertes territoriales de l’Empire siamois face à la France au XIXème siècle.

État enclavé, coincé entre deux puissances régionales — la Thaïlande et le Viêtnam — et une puissance mondiale — la Chine — le Laos cherche à exister sur la scène régionale. Il est le seul pays du projet du Grand Mékong (GMS) à avoir une frontière commune avec tous les autres. En transition économique depuis 1986 (en suivant les modèles chinois et vietnamien), membre de l’ASEAN depuis 1997, la République Démocratique Populaire Lao met en avant ses atouts aux yeux des investisseurs : ressources minières abondantes, potentiel hydroélectrique énorme (Mékong et affluents), ressources agricoles (hévéa, manioc) et forestières (bois d’agar).

Les investissements viennent à 80% des trois voisins que sont le Viêtnam, la Chine et la Thaïlande. Vientiane se refusant officiellement à privilégier un voisin, l’équilibre suivant est à l’heure actuelle visible : l’hydroélectricité pour la Thaïlande, les minerais et les plantations d’hévéa pour la Chine et… « un peu de tout » pour le Viêtnam.

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