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Données générales

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Qu’est-ce qu’une « ville-monde » ?

La notion de global cities est apparue en 1991 sous la plume de l’économiste américaine Saskia Sassen. Depuis, les auteurs français utilisent les termes de « villes mondiales » ou de « villes globales » pour désigner les métropoles qui se situent au sommet de la hiérarchie urbaine mondiale, les lieux où se concentrent les fonctions de commandement de l’économie mondiale.

Depuis, de nombreux classements ont vu le jour afin de déterminer et hiérarchiser ces villes mondiales, le plus célèbre étant celui du groupe de recherche Globalization and World Cities (GaWC Research Network) de l’université de Loughborough qui classe les villes en « alpha++ », « alpha+ », « alpha »…
En 2013, la géographe française Anne Bretagnolle a fait la synthèse entre 10 classements différents. Le résultat est le suivant :

Le drapeau olympique

Le drapeau olympique a été créé en 1913 par Pierre de Coubertin et présenté pour la première fois lors de la 17ème cession du CIO (Comité International Olympique) qui a eu lieu à la Sorbonne en juin 1914. Il a été hissé pour la première fois lors des Jeux Olympiques d’Anvers en 1920, puisque ceux de Berlin prévus en 1916 ont été annulés pour cause de guerre.



Les cinq anneaux entrelacés représentent les cinq continents, unis par la pratique du sport. Cependant, contrairement à une légende tenace, chaque anneau ne représente pas un continent en particulier, donc chaque couleur ne représente pas un continent… de manière plus ou moins raciste. Le noir ne représente pas l’Afrique, le jaune ne représente pas l’Asie, etc.
D’où vient donc le choix de ces couleurs ? Si l’on compte celle qui sert de fond, les six couleurs (blanc, bleu, jaune, noir, vert et rouge) sont celles qui étaient présentes sur tous les drapeaux de l’époque. Donc tout pays de l’époque retrouvait ses couleurs sur le drapeau olympique, aucune ne manquant. C’est toujours globalement vrai, sauf pour les pays qui ont la couleur orange sur leur drapeau comme l’Irlande, la Côte-d’Ivoire ou l’Inde, mais ces pays n’existaient pas en 1914…

Géographie des sports dans l’espace caraïbe

La diversité des histoires coloniales, la multiplicité des origines ethniques des populations et la division en une multitude de petits pays font de l’espace caraïbe une région extrêmement diversifiée culturellement et… sportivement.

L’ensemble caraïbe étant inclus dans l’Amérique latine, on pourrait s’attendre à une domination sans partage du football. C’est globalement le cas en Amérique centrale, comme le montre la présence régulière du Costa Rica (5 fois), du Honduras (3) et du Salvador (2) en phase finale de Coupe du Monde. Les pays du Nord de l’Amérique du Sud sont dans une situation contrastée : 6 qualifications pour la Colombie mais aucune pour le Venezuela (seul pays d’Amérique du Sud dans ce cas).
L’influence états-unienne explique la forte domination du baseball en République Dominicaine, à Porto Rico, Cuba, mais aussi à Panama et au Venezuela.

La colonisation britannique a entraîné une forte popularité du criquet dans les petites îles des Antilles et au Guyana : l’équipe des Indes Occidentales (West Indies) a remporté les deux premières coupes du monde.

Enfin, l’athlétisme est le sport commun à toutes les Antilles (Petites ou Grandes) depuis la victoire du 4x100m jamaïcain aux J.O. d’Helsinki (1952) jusqu’à Usain Bolt, en passant par Merlene Ottey, Juantorena, Ado Bolton ou Kim Collins…

La gastro diplomatie : Un aspect du soft power français

Le 16 novembre 2010, le « repas gastronomique des Français » a été inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO. Cette inscription fut pour la France une nouvelle étape dans la ré-affirmation sur la scène internationale du rôle de sa cuisine, quelque peu malmené par le succès d’autres cultures culinaires depuis la fin du XXème siècle.

En 1978, le Français G. Bragard a créé le Club des Chefs des Chefs (24 chefs cuisiniers de présidents, rois ou reines) qui réunit chaque année des chefs d’États autour d’un dîner de gala. Le plus emblématique fut certainement le « Dîner pour la Paix » organisé à Tel Aviv en 2012 à l’initiative de la Fondation Simon Peres.

Depuis 1987, la compétition le « Bocuse d’Or » récompense tous les deux ans les meilleurs chefs cuisiniers du monde. Le palmarès est de moins en moins dominé par les Français (en 2019 : or pour le Danemark, argent pour la Suède et bronze pour la Norvège) mais être couronné à Lyon, la capitale mondiale de la gastronomie, est un aboutissement pour n’importe quel chef.

Depuis 2015, le ministère des affaires étrangères organise chaque année une manifestation appelée « Goût de France », anglicisée en « Good France » : il s’agit de promouvoir la gastronomie et les produits français à travers le monde, en organisant des repas dans les ambassades et dans 2000 restaurants partenaires…

Les pavillons de complaisance, maillon essentiel de la mondialisation

Un navire de commerce doit être immatriculé dans un pays, c’est une obligation. Certaines compagnies maritimes choisissent de le faire dans leur pays, d’autres choisissent de les immatriculer dans un pays où la législation est moins contraignante en matière de fiscalité, de droit du travail de l’équipage (salaires, durée maximale, congés…) ou de sécurité du navire. On appelle ces pays des « pavillons de complaisance », ils correspondent souvent à des paradis fiscaux.

Le classement actuel des pavillons d’enregistrement est le suivant (en grisé, les pays considérés comme pavillon de complaisance) :


On voit donc que les 12 premiers pavillons d’enregistrement représentent 80% de la flotte mondiale. Parmi eux, 7 sont des pavillons de complaisance, ce qui représente environ 55% de la flotte mondiale.

 

Un rapprochement entre l’Alliance du Pacifique et le Mercosur

En juillet dernier, les quatre pays de l’Alliance du Pacifique (Mexique, Colombie, Pérou et Chili) ont signé avec les membres du Mercosur (Brésil, Uruguay, Argentine et Paraguay) un accord destiné à renforcer l’intégration régionale et le libre échange entre les deux espaces.

Le Mercosur (né en 1991) et l’Alliance du Pacifique (2011) sont les deux organisations les plus dynamiques d’Amérique latine. Pourtant, jusqu’ici elles apparaissaient plutôt concurrentes. L’Alliance du Pacifique reprochait au Mercosur son manque de dynamisme économique et une orientation trop politisée tandis qu’à l’inverse le Mercosur trouvait les positions de l’Alliance du Pacifique trop alignées sur les États-Unis. C’est la guerre commerciale lancée par Donald Trump qui a rapproché les deux organisations.

Pour autant, le rapprochement risque d’avoir des difficultés à se concrétiser, tant les deux entités sont différentes dans leur conception. L’Alliance du Pacifique est apolitique et basée sur le libre échange : elle a des accords commerciaux avec une centaine de pays. En revanche, le Mercosur repose sur un principe protectionniste et n’a des accords qu’avec une trentaine de pays.

Le détroit de Bab-el-Mandeb : un enjeu stratégique

Le passage entre la Mer Rouge et le Golfe d’Aden (et donc l’Océan indien) est un détroit de première importance sur une route maritime entre Europe et Asie passant par le Canal de Suez. De ce fait, de nombreuses puissances militaires renforcent ou veulent affirmer leur présence dans la zone. Le but est, entre autres, de protéger les navires marchands de la piraterie et d’assurer une certaine stabilité dans la région.

Le détroit est en partie contrôlé par Djibouti, ancienne colonie française devenue indépendante en 1974. La France a évidemment gardé une base militaire (1500 hommes). Les Français ont été rejoints par les Américains (une base de 3000 hommes) et à un degré moindre par les Japonais (200) et les Italiens (100). Ces quatre bases sont toutes regroupées au Sud de la capitale. Très récemment, la Chine a ouvert une base de 500 hommes, à l’Ouest de la ville.

De même, les Émirats Arabes Unis viennent d’ouvrir une base au Somaliland, à côté de Berbera. Le Somaliland n’est pas un pays internationalement reconnu, mais est de facto séparé de la Somalie. Cela n’a pas empêché les Émirats de négocier directement avec le gouvernement autoproclamé.

La diaspora indienne dans le monde caraïbe

Au XIXème siècle, l’empire britannique favorisa la migration de travailleurs peu qualifiés (appelés coolies) dans de nombreuses colonies où les plantations étaient vitales pour l’économie. Il s’agissait de compenser l’interdiction de l’esclavage promulgué en 1834 par le Royaume Uni.

C’est dans ce contexte que de nombreux travailleurs d’origine indienne sont arrivés dans la seconde moitié du XIXème siècle dans les colonies britanniques des Antilles et du Nord de l’Amérique du Sud, mais aussi dans des colonies néerlandaises ou françaises qui bénéficièrent du système. On estime à environ 200.000 les immigrants d’origine indienne aux Antilles durant cette période, 250.000 en Guyane britannique, 35.000 en Guyane néerlandaise.

En 2015, selon le ministère indien des affaires étrangères les « Persons of Indian Origins », c’est-à-dire les personnes dont les ascendants (jusqu’à la quatrième génération) sont nés ou ont résidé de manière permanente en Inde étaient 555.000 à Trinité-et-Tobago (43% de la population), 325.000 au Guyana (45%), 155.000 au Surinam (26%) et 70.000 à la Jamaïque (2,5%). La religion hindouiste représente 14% des habitants de Trinité-et-Tobago, 22% au Surinam et 25% au Guyana : l’importance des temples dans le paysage de ces pays est notable.

Le Triangle du lithium

Principal composant des batteries de téléphones et ordinateurs portables, le lithium est parfois considéré comme « le pétrole du XXIème siècle » : la demande mondiale devrait être multipliée par 20 d’ici 2025.

Trois pays d’Amérique du Sud détiendraient 55% des réserves mondiales : le Chili, l’Argentine et la Bolivie. On parle donc d’un « Triangle du Lithium » à propos des régions où sont situées ces gisements. Le Chili a commencé l’exploitation le premier, sous la première présidence de Michelle Bachelet (2006-2010). Cette exploitation est en partie nationalisée, elle est contrôlée par la Société Chimique et Minière du Chili (SQM). À l’inverse, l’Argentine a largement ouvert le secteur aux investisseurs étrangers (notamment l’américain Albemarle), en supprimant les taxes sur les exportations minières. Un projet de liaison ferroviaire entre la région argentine des mines et la côte chilienne est à l’étude. L’arrivée au pouvoir au Chili du libéral Sebastián Piñera (mars 2018) a entraîné l’entrée du chinois Tianqi à hauteur de 24% dans le capital de la SQM. En revanche en Bolivie, Evo Morales s’oppose à l’exploitation par des firmes étrangères : la Comibol (entreprise minière publique) a le monopole. De plus, les populations indiennes freinent l’exploitation car les salar sont pour elles des lieux sacrés.

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