La guerre est-elle une manière plus poussée de faire de la politique ?
Jusqu’au XVIIIe siècle, les guerres européennes opposent des armées de métier au service des ambitions des « princes ». Avec la Révolution et Napoléon, la France met en place pour la première fois une armée nationale qui se bat pour le pays et ses idéaux : la France impose par la force la liberté en Europe.
Aux XIXe et XXe siècles, avec les progrès techniques et le nombre toujours croissant de soldats mobilisés, les guerres deviennent totales, de masse, mondiales. La dimension politique de la guerre subsiste : expansionnisme, volonté d’imposer une vision du monde, de détruire certaines idéologies ou certaines populations.
Après la Seconde Guerre mondiale, les guerres d’indépendance prennent de l’importance. Il s’agit pour un peuple ou un mouvement armé qui dit le représenter d’accéder à la souveraineté et d’échapper à la tutelle coloniale.
Les guerres n’opposent donc pas forcément deux États constitués. Elles peuvent opposer un État à des groupes armés « irréguliers » : on parle alors de guerre asymétrique. Ces conflits peuvent apparaître dans le cadre de guerres d’indépendance (Indochine, Algérie, Angola), être portées par des guérillas politiques (Viêt-Cong, FARC, Sentier Lumineux) ou des organisations terroristes (Al Qaïda, AQMI, Daech).