Le Sinaï est un isthme qui joint l’Afrique à l’Asie et qui donc a longtemps été une zone disputée du fait de son caractère stratégique.
Théâtre de combats entre l’Égypte et Israël lors de la seconde guerre israélo-arabe (1956), le Sinaï est conquis par Israël lors de la troisième guerre (1967) et occupé. Cette occupation continue après la quatrième guerre (1973). Le Sinaï devient ensuite un des points centraux du processus de paix israélo-égyptien et est restitué à l’Égypte en 1982.
Dans les années 1990, le Sinaï devient une région périphérique que l’Égypte tente de développer et de peupler : investissements dans les infrastructures routières (pont franchissant le canal de Suez), dans l’irrigation… Le discours officiel est que si Israël s’est si facilement emparé du Sinaï en 1956 et 1967, c’est parce qu’il était « vide ». Ce développement devait se faire dans le cadre d’une coopération régionale avec Israël et la Jordanie, dans un contexte de paix retrouvée.
Depuis la révolution égyptienne de 2011, le Sinaï est au contraire devenu le foyer d’une rébellion islamiste : attaque contre l’armée égyptienne, attentats, prises d’otages… Israël accuse le Hamas d’aider ces groupes depuis la Bande de Gaza.