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La géopolitique du Moyen-Orient

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Le Sinaï : un espace stratégique devenu foyer de terrorisme

Le Sinaï est un isthme qui joint l’Afrique à l’Asie et qui donc a longtemps été une zone disputée du fait de son caractère stratégique.

Théâtre de combats entre l’Égypte et Israël lors de la seconde guerre israélo-arabe (1956), le Sinaï est conquis par Israël lors de la troisième guerre (1967) et occupé. Cette occupation continue après la quatrième guerre (1973). Le Sinaï devient ensuite un des points centraux du processus de paix israélo-égyptien et est restitué à l’Égypte en 1982.

Dans les années 1990, le Sinaï devient une région périphérique que l’Égypte tente de développer et de peupler : investissements dans les infrastructures routières (pont franchissant le canal de Suez), dans l’irrigation… Le discours officiel est que si Israël s’est si facilement emparé du Sinaï en 1956 et 1967, c’est parce qu’il était « vide ». Ce développement devait se faire dans le cadre d’une coopération régionale avec Israël et la Jordanie, dans un contexte de paix retrouvée.

Depuis la révolution égyptienne de 2011, le Sinaï est au contraire devenu le foyer d’une rébellion islamiste : attaque contre l’armée égyptienne, attentats, prises d’otages… Israël accuse le Hamas d’aider ces groupes depuis la Bande de Gaza.

Les flux de populations liés à la guerre civile syrienne

Depuis 2011, la Syrie est déchirée par une terrible guerre civile. Les populations civiles sont les principales victimes de ce conflit : sur les 18M d’habitants de la Syrie, le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU), estime que 13,5M nécessitent une aide humanitaire.

7 à 8 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays. La majorité a fui les zones de combat pour se diriger vers les grandes villes, notamment Damas (0,6M) et sa banlieue (1,3M), Alep (1,2M), Idleb (0,7M), Homs et Hama.

4 à 5 millions de Syriens ont fui le pays et sont considérés comme des réfugiés. Parmi eux, les plus nombreux sont en Turquie : 2,5M environ, ce qui représente 3% de la population du pays d’arrivée. La seconde destination est le Liban : 1M, soit 25% de la population !… 650000 réfugiés sont également installés en Jordanie, soit 9% de la population.

« Seulement » 900000 réfugiés sont arrivés en Europe. La Serbie (300000), l’Allemagne (200000) et la Suède (150000) ont reçu le plus de demandes.



Yémen, Yémens : la fin de « l’Arabie heureuse »

Pour les auteurs de l’Antiquité, le Sud de la péninsule arabique, le Yémen actuel, était « l’Arabie heureuse » car les reliefs montagneux en faisaient un espace plus arrosé que les régions voisines.

L’actuel territoire du Yémen a longtemps été partagé entre deux influences politiques. Le Sud, notamment la ville d’Aden, fut protectorat britannique à partir de 1838. Le protectorat devient la République populaire du Yémen (Yémen du Sud) en 1967. Le Nord en revanche a fait partie de l’Empire ottoman jusqu’en 1918, date de l’indépendance du Royaume Mutawakkilite du Yémen. En 1962, suite à une guerre civile, le pays devient République du Yémen (Yémen du Nord). En mai 1990, les deux pays fusionnent pour n’en plus former qu’un.

Après celles de 1994 et des années 2004-2007, le pays est depuis 2014 déchiré par une guerre civile entre Nord et Sud. Le Nord est majoritairement peuplé de zaïdites, une branche du chi’isme, tandis que le Sud est majoritairement sunnite. C’est ce qui explique la fragilité de cet État recomposé et les interventions iraniennes (côté Nord) et saoudiennes (côté Sud).


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