La presse est un pouvoir à part entière, révélant des scandales (affaire Dreyfus, Watergate) susceptibles d’ébranler le pouvoir politique et de faire évoluer l’opinion publique. La liberté de la presse est un des fondements de la démocratie. Durant la guerre froide, elle n’existait ni dans les dictatures d’Europe du Sud ou d’Amérique latine ni dans les pays communistes d’Europe de l’Est. Elle est toujours inexistante ou très limitée dans de nombreux pays (Chine, Syrie, Arabie Saoudite, Ouzbékistan, Cuba, Russie) : les journalistes y sont souvent persécutés car considérés comme des opposants.
En temps de guerre, certaines démocraties peuvent être tentées de contrôler l’information, jugée stratégique : censure et propagande existaient en France durant la Première Guerre mondiale. Durant la guerre du Viêt-Nam, l’opinion américaine a évolué du fait de la médiatisation de certains aspects du conflit.
La question de l’indépendance des médias est donc essentielle. Certains États ont favorisé la naissance d’agences de presse (AFP, Reuter, Associated Press, TASS du temps de la guerre froide), d’autres comptent sur l’influence de leur chaine d’information (Al Jazeera pour le Qatar, RT pour la Russie). La dépendance financière des groupes de presse par rapport aux annonceurs publicitaires pose problème.