Petite île de 50 km de long sur 20 km de large, l’île de Man est située à mi-chemin de l’Angleterre et de l’Irlande. Anglaise depuis 1333, cette île a un statut très particulier : bien que relevant de la couronne britannique, elle ne fait partie ni du Royaume-Uni, ni de l’Union Européenne.
L’île a sa propre monnaie (la livre mannoise) et surtout dispose d’une législation particulière qui en fait un paradis fiscal. Les entreprises qui installent leur siège sur l’île ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu du commerce ou à l’investissement. Ces sociétés payent seulement une cotisation annuelle fixe au petit État. Le résultat est que cette île peuplée de 90 000 habitants compte… 30 000 sièges d’entreprises ! Mais la plupart du temps il ne s’agit que de boîtes aux lettres.
Une partie des emplois sur l’île est liée aux cabinets d’avocats, très nombreux et spécialisés dans l’optimisation fiscale. L’île a récemment été mise en lumière par les révélations dites « Paradise Papers », notamment grâce à la législation qui permet d’y immatriculer les jets privés et d’éviter ainsi la TVA.