En 2009, une vague de violence xénophobe a fait plus de 60 morts en Afrique du Sud. D’autres épisodes de violence ont eu lieu en 2015 et 2017 : boutiques et bâtiments occupés par des étrangers ont été saccagés ou incendiés.
Dans un contexte de forte pauvreté et de chômage en hausse, certains collectifs d’habitants de townships ont désigné les responsables : les étrangers, accusés de « voler le travail des Sud-Africains ». Durant des décennies, l’Afrique du Sud a accueilli des travailleurs étrangers venus des pays voisins (Mozambique, Malawi, Lesotho). Depuis la fin de l’Apartheid, l’immigration vient surtout du Nigeria, du Ghana et de la République Démocratique du Congo. Les principaux pôles d’arrivée sont les villes du Gauteng (Pretoria, Johannesburg) et la ville de Durban, à L’Est du pays.
Ces nouveaux étrangers, notamment les commerçants, sont parfois accusés de s’enrichir trop rapidement « aux dépens des Sud-Africains », d’où le pillage des leurs boutiques. L’autre type d’accusation concerne le trafic de drogue, la prostitution ou la criminalité, d’où les incendies d’immeubles habités par des étrangers. Pour protester, le Nigeria a suspendu en février 2017 ses relations diplomatiques avec l’Afrique du Sud.