La science et les connaissances se développent sur le long terme, de façon non linéaire : suivant les périodes, les autorités politiques ou religieuses peuvent freiner le progrès scientifique ou l’encourager. De même le rôle du pouvoir oscille entre diffusion du savoir ou rétention, entre contrôle strict ou liberté des institutions qui produisent le savoir.
Au fil des siècles, on a parlé de communauté savante puis de communauté scientifique pour désigner l’ensemble des personnes produisant, contrôlant la validité et diffusant le savoir. Cette communauté peut avoir un rôle d’expertise très important en cas de crise grave comme celle de la pandémie liée au coronavirus. La médiatisation des avis et recommandations des experts met en lumière la notion de « société de la connaissance » proposée en 1969 par l’économiste et philosophe américain Peter Drucker. Grâce aux progrès de l’alphabétisation, un public toujours plus large peut avoir accès à des informations scientifiques mais ces informations peuvent fluctuer ou être contradictoires et leur réception par la population est alors très hétérogène.
Enfin, la science est un terrain important de la lutte géopolitique que se livrent les grandes puissances. Ainsi les historiens parlent de « course à la bombe », « course à l’espace » et la crise sanitaire actuelle a engendré une « course au vaccin ».