Nos façons de manger ont évolué énormément depuis deux siècles. En France, par exemple, on mangeait, avant la Révolution, 19 kg. de viande / personne / an, chiffre qui a augmenté à 44 kg. / personne / an au début du XXe siècle et presque à 85 kg aujourd’hui. De même, la consommation de beurre a quadruplé entre 1900 et 1960. Autre évolution : les transports mondialisés ont permis de remplacer les produits locaux par des produits tropicaux ; la consommation de vin a tendance à baisser, mais celle du thé (importé) augmente. La question se pose d’autant plus que la population mondiale augmente : on prévoit une augmentation de moitié des besoins mondiaux d’ici 2050 alors même que certaines zones ne sont pas cultivables.
L’alimentation a donc des conséquences sur la géographie en changeant la répartition des terres cultivées, mais aussi sur le climat et son évolution. La déforestation en cours pour planter de quoi produire de l’huile de palme ou des céréales contribue au réchauffement climatique, ainsi que l’élevage intensif, imaginé pour répondre aux besoins. Notre alimentation est donc à reconsidérer pour ralentir l’évolution climatique, mais aussi pour prendre en compte les problèmes de santé publique liés notamment à l’utilisation de pesticides dans les cultures et des additifs dans les produits transformés. Enfin, la notion du bien-être animal est de plus en plus étudiée et envisagée par les consommateurs actuels.
Tous ces problèmes laissent envisager une transformation des façons de manger et des produits qui constitueront notre alimentation dans les années à venir.