Le principal apport des Mérovingiens à l’art romain concerne les objets de parure (boucles de ceinture, agrafes, fibules). Ils pratiquent en effet une métallurgie de très haut niveau. Les découvertes archéologiques sont nombreuses car jusqu’au VIIIe s. perdure la pratique de l’inhumation habillée accompagnée d’objets de la vie quotidienne, y compris dans les sépultures chrétiennes.
Parmi la centaine de tombes mises au jour dans la basilique Saint-Denis à Paris, l’une d’elles témoigne magnifiquement de la parure féminine au VIe s. En effet, les vêtements de la défunte sont retenus par deux petites épingles en or, une grande épingle en argent partiellement doré avec des incrustations de grenat, deux grandes fibules circulaires d’or et de grenat cloisonnés (image ci-dessous), et une garniture de ceinture constituée d’une grande plaque-boucle avec sa contre-plaque en argent partiellement recouvert de bronze doré et de grenat. La défunte porte une paire de boucles d’oreilles en or ainsi qu’une bague en or sur laquelle est gravée l’inscription ARNEGUNDIS REGINAE qui a permis d’identifier le corps comme celui de l’épouse du roi Clotaire Ier (511-561).