À partir de la Renaissance, la plupart des artistes travaillent en ateliers regroupant des collaborateurs et des assistants. Il ne s'agit pas de co-création car l’atelier suppose une division du travail dans laquelle les tâches de chacun étaient clairement définies. Le maître s’entoure d’artistes parfois talentueux mais encore inconnus et qui ne sont que des exécutants. Pierre-Paul Rubens, par exemple, emploie des collaborateurs spécialisés pour les animaux et d’autres pour les fleurs (Jan Brueghel). Il lui revient l'exercice « noble » de la figure humaine et la finition afin que l'œuvre porte la touche finale du maître.
Les ateliers de Raphaël (Rome), de Titien, Véronèse ou Tintoret (Venise), de Rubens (Anvers) employaient de nombreux collaborateurs.
Les collectifs et groupes sont communs dans les domaines artistiques autres que les beaux-arts. Un cabinet d’architecte ne repose pas sur une seule personne, tout comme au cinéma, un réalisateur doit s’entourer d’un cadreur, d’un monteur et d’acteurs.
Les artistes avant-gardistes comme les Dadaïstes ou les Surréalistes se regroupent en mouvement afin de porter plus fermement leurs revendications mais aussi pour contester la vision stéréotypée de l’artiste démiurge.
Dans les années 1960, des collectifs d’artistes, comme BMPT, se créent pour défendre de nouvelles valeurs artistiques : l’œuvre n’est plus le fruit d’un seul individu, ou pour militer comme les Guerrilla Girls.
Avec les artistes Jeff Koons ou Takashi Murakami, l’atelier contemporain devient une entreprise.
Avec Gilbert et George, Pierre et Gilles, Christo et Jeanne Claude ou Anne et Patrick Poirier l’art se pratique en couple.