L'usage d'automatismes pour la création picturale n'est pas récent. L'emploi de la perspective albertienne mise au point à la Renaissance, dans le but de représenter la profondeur de champ sur un espace bidimensionnel, peut apparaître comme l'emploi d'une technique automatisée.
À la fin du XIXè siècle, les Impressionnistes se basaient sur l'automatisme de la perception par l’œil humain des couleurs, alors que certains scientifiques avaient expliqué les lois du mélange optique des couleurs et des contrastes simultanés.
La photographie est également une technique de captation automatisée de l'image.
Dans les années 1970, la combinaison d'un écran vidéo à un ordinateur permet de visualiser les processus internes des calculateurs et de dialoguer avec eux. C'est le début de l'informatique graphique interactive. Cela va permettre de maîtriser les images à partir du pixel (plus petit élément constituant de l'image numérique). L'image numérique est calculée de part en part. Le pixel fait office d'échangeur entre l'image et le nombre. Pour créer une image, il faut d'abord créer la matrice mathématique correspondante. La fabrication de l'image n'est alors plus physique mais computationnelle.