À la mort de Staline, en 1953, le pouvoir est assumé, après l'élimination des ses rivaux, par Nikita Khrouchtchev (1894-1971). Celui-ci dénonce, en 1956, les crimes du stalinisme. Mais il n'abandonne pas pour autant la nature totalitaire de l'État. Il engage le pays dans une course à la technologie, en particulier dans le domaine spatial, à la fois en lien avec le complexe militaro-industriel et pour tenter de dépasser les États-Unis. Toutefois, les biens de consommation sont trop peu intégrés aux objectifs des plans quinquennaux.
Khrouchtchev, considéré comme trop modéré par les conservateurs du régime face aux États-Unis suite à la crise de Cuba, quitte le pouvoir en 1964. Léonid Brejnev (1906-1982) poursuit désormais l'objectif de parvenir à améliorer le niveau de vie de la population, tout en tenant tête aux États-Unis et en réprimant les oppositions de plus en plus nombreuses au maintien d'une régime totalitaire. La société soviétique devient, par ailleurs, de plus en plus inégalitaire, les dignitaires du parti disposant d'avantages notables.