À partir de 1905, un cycle révolutionnaire s'affirme en Russie. Chacune des révolutions, celle de 1905 et celles de février et octobre 1917 ont pour point commun d'avoir lieu dans un pays déstabilisé par un conflit. En 1905, la défaite face au Japon conduit à une flambée révolutionnaire portée par les socialistes. Le tsar doit concéder la mise en place d'un système parlementaire et de l'existence d'une Douma (assemblée). Toutefois, elle est privée de réel pouvoir dès 1907.

En 1914, la Russie s'engage dans la Première Guerre mondiale aux côtés des alliés de l'Entente. Mais le coût humain important et l'avance des Puissances centrales conduisent à des révoltes portées par les socialistes. En février 1917, ceux-ci, appuyés par les Soviets (conseils locaux ou réunis par catégories professionnelles), renversent le pouvoir tsariste et mettent en place une République, dirigée par Kerensky, qui décide d'honorer les engagements de l'Empire aux côtés des alliés.

En octobre 1917, la direction du Parti bolchévik, un des courants du socialisme russe, avec Lénine à sa tête, décide de passer à l'action et de prendre le contrôle du pays. Ils signent une paix séparée avec les Puissances centrales, abandonnant les démocraties occidentales et conduisant à la perte d'importants territoires pour la Russie.