Les sociétés humaines sont caractérisées par la diversité des cultures et des civilisations. Ces dernières manifestent autant la grande richesse que le grand héritage de l’espèce humaine. Dans leur évolution, elles se chevauchent et évoluent en relation étroite les unes avec les autres. Il n’existe pas de civilisation supérieure ou inférieure, chacune ayant apporté sa contribution à l’évolution de l’humanité. Le mot « civilisation » revient très souvent dans nos expressions, mais nous nous interrogeons rarement sur sa définition. Très difficile à cerner, le concept de civilisation a évolué dans le temps et dans l’espace et connaît différentes acceptions.
Selon Le Petit Robert, la civilisation est l’ensemble des caractères communs aux vastes sociétés considérées comme avancées ; ensemble des acquisitions des sociétés humaines par opposition à nature, barbarie ; un ensemble de phénomènes sociaux (religieux, moraux, esthétiques, scientifiques, techniques) communs à une grande société ou à un groupe de sociétés.
Au sens le plus courant du terme, la civilisation se rapporte à l’action de civiliser, d’amener un peuple, une société à un niveau plus élevé. Dans ce cas, on l’oppose à la barbarie. Comprise ainsi, la civilisation peut renvoyer à l’action qu’aurait entreprise l’Europe au sortir de la révolution industrielle en direction des peuples dits de « race inférieure », des « barbares ». Elle est donc, ici, un outil de domination.
Par ailleurs, la civilisation désigne l’ensemble des traits qui caractérisent l’évolution d’une société donnée tant sur le plan politique que sur le plan moral, technique ou intellectuel.
A côté de ces acceptions, on a la civilisation au sens restreint du terme qui désigne l’état auquel sont parvenues peu de sociétés dans la marche de l’humanité et qui leur confère une place de choix dans l’histoire ou dans l’ensemble des populations à un moment donné.
En gros, on peut retenir que le concept de civilisation exprime l’ensemble des valeurs des sociétés humaines, qu’elles soient morales ou techniques. Il n’existe pas une mais des civilisations dont les degrés de rayonnement varient. Les civilisations naissent, s’épanouissent et disparaissent en laissant des valeurs à celles qui leur succèdent.
