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La décolonisation au Proche-Orient : la question palestinienne et les relations israélo-arabes

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I. La question palestinienne

La Palestine représente un enjeu politique, énergétique mais surtout nationaliste entre Arabes et Juifs.

En 1917, les Anglais soutiennent les sionistes en leur promettant la création, en terre arabe, d’un « foyer national juif » par la déclaration de Balfour. Dès lors, l’arrivée des Juifs en Palestine prend des proportions inquiétantes pour les Arabes. 

A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, au moment où la communauté juive vient de subir la Shoah, les tensions augmentent avec les Arabes qui n’acceptent qu’une Palestine arabe. L’ONU recommande la partition du territoire en novembre 1946. Le 14 mai 1948, le dirigeant juif David Ben Gourion proclame l’indépendance de l’Etat d’Israël.

II. Les relations israélo-arabes

Depuis la proclamation de l’Etat hébreu, le territoire palestinien est le théâtre de violents conflits dont les solutions restent toujours inaccessibles.

Le conflit de 1948 :

C’est la première guerre israélo-arabe. Le 15 mai, les troupes arabes (Egypte, Syrie, Liban, Jordanie, Iraq) attaquent Israël mais sont partout vaincues par les Juifs, alliés des Occidentaux. L’Etat hébreu agrandit son territoire à la Galilée occidentale, au sud de la Palestine et à un couloir menant à Jérusalem, au centre.

La crise de Suez :

En 1956, Nasser décide de la nationalisation du canal de Suez. Le 29 octobre, les troupes israéliennes prennent position dans le Sinaï. Leurs troupes se retirent en décembre suite aux pressions conjointes des Américains et des Soviétiques. Les « casques bleus » sont alors mobilisés pour sécuriser la frontière israélo-égyptienne.

La guerre des six jours :

En 1967, après avoir exigé et obtenu le départ des « casques bleus », Nasser impose un blocus à Israël. Israël, sans déclaration de guerre, attaque et entre le 5 et le 10 juin, l’Egypte, le Jordanie et la Syrie sont attaquées et Jérusalem, le plateau du Golan, la Bande de Gaza et le Sinaï sont occupés. Après cette défaite arabe, l’OLP prend les devants de la lutte par des attentats, des prises d’otages, des sensibilisations…

La guerre du Kippour :

Le 6 octobre 1973, les Arabes attaquent par surprise Israël dans l’espoir de récupérer les territoires occupés. Les Israéliens mènent une contre-offensive victorieuse et se radicalisent dans le refus de restituer les territoires. Les Arabes utilisent alors l’arme du pétrole en quadruplant son prix, une grande crise économique s’en suit. En 1977, le nouveau président égyptien Anouar El Sadate se rapproche des Israéliens et reconnaît l’Etat hébreu en échange de la restitution du Sinaï. Sous l’égide des USA, Menahem Begin et Sadate signent en 1978 les accords de Camp David et un traité de paix en 1979. L’OLP continue son combat à partir de la Jordanie et du Liban.

L’opération Paix en Galilée :

En 1982, l’armée israélienne envahit le Sud-Liban pour éliminer les troupes Fedayin qui organisent des raids et attentats au nord d’Israël, à Galilée. L’OLP, affaiblie, quitte Beyrouth. Il faudra attendre le déclenchement de l’Intifada en 1987 pour que l’OLP revienne sur la scène diplomatique avec pour objectif la souveraineté de Gaza et de la Cisjordanie.

III. Des solutions toujours inaccessibles

A partir de 1988, la pression des Américains et des Soviétiques accélère l’évolution politique au Proche-Orient. L’OLP proclame à Alger la naissance de l’Etat palestinien, renonce au terrorisme et admet l’Etat Juif. 

A la fin de la guerre froide, les accords d’Oslo I qui prévoient le retrait des territoire occupés contre la reconnaissance d’Israël aboutissent au traité de paix de Washington du 13 septembre 1993 entre Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. Ces acquis qui prévoient l’établissement d’une autorité palestinienne à Gaza et dans la Cisjordanie sont renforcés par les accords de Taba (Égypte) (Oslo II) de 1995. Cependant, les extrémistes des deux camps vont tout faire pour saboter le processus de paix. C‘est ce qui explique en partie l’assassinat de Rabin le 4 novembre 1995. 

En 2000, au déclenchement de la seconde Intifada, Ariel Sharon réagit par des représailles démesurées. En 2003, les Etats-Unis, l’Union européenne, l’ONU et la Russie proposent la « Feuille de route » qui préconise la création de deux Etats indépendants aux frontières, correspondant approximativement à celles de 1967. Après la mort d'Arafat en 2004 et la victoire du Hamas aux législatives, les tensions augmentent avec les Occidentaux. Aux attentats des extrémistes palestiniens, Israël réagit par des opérations militaires d’envergure (« Plomb durci » - 2006 : 402 morts, 2008 : 1315 morts), « Pilier de défense » - 2012 : 160 morts -, « Défense protectrice » - 2014 : 804 morts).

Depuis sa création, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté 226 résolutions sur le conflit israélo-palestinien dont l’essentiel n’ont jamais été suivis d’effets. La dernière en date, résolution 2334 du 23 décembre 2016, condamne la colonisation juive (en 2016, plus de 1000 maisons de familles palestiniennes ont été démolies ou saisies).

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