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La décolonisation de l’Afrique noire (Gold Coast et Sénégal)

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I. La décolonisation de la Gold Coast

En Afrique noire, c’est la Gold Coast qui ouvre la voie des décolonisations. Dès le mois d’août 1945, le premier parti politique, plutôt modéré, l’United Gold Coast Convention (UGCC) est créé avec comme Secrétaire général Kwame Nkrumah

En 1948, des émeutes éclatent suite aux manifestations d’anciens combattants contre la cherté de la vie, les Anglais répriment la manifestation en faisant 3 morts. Nkrumah réclame alors le rappel du gouverneur. En 1949, il fonde son propre parti, plus radical, le Convention People’s Party qui se réclame parti de masse. Il obtient, la création d’une assemblée nationale en remplacement du conseil législatif, et le remplacement du conseil exécutif par un cabinet ministériel constitué de 11 membres dont 8 sont Africains. 

En 1952, l’exécutif devient un gouvernement et Nkrumah est le Premier ministre. En 1954, la métropole entreprend d’autres réformes visant la pleine autonomie interne par la mise en place d’une nouvelle constitution qui établit le suffrage universel. En 1956, des élections sont organisées et remportées à 80% des voix par le parti de Nkrumah. Au même moment, en métropole, le Parlement vote un décret accordant l’indépendance au pays. Le 6 mars 1957, l’indépendance de la Gold Coast est acquise sous le nom de Ghana.

II. La décolonisation du Sénégal

Un régime à deux vitesses est établi au Sénégal. Alors que la majorité de la population de la colonie est soumise au régime de l’indigénat, la minorité citadine, originaire des « quatre communes » (Saint-Louis, Rufisque, Dakar et Gorée) possède la citoyenneté française et les privilèges y afférant. 

  1. L’évolution politique du Sénégal de la fin de la Seconde Guerre mondiale à la Loi-cadre : 

Du 30 janvier au 8 février 1944, s’est tenue la conférence de Brazzaville. Charles De Gaulle y évoque l’« émancipation » des colonies après leur effort de guerre et esquisse les fondements d’une Union française, un collège est alors créé pour représenter les Africains. Cependant, le maintien de l’ordre colonial reste plus que d’actualité. L’Union française sera une réalité en 1946 et le Sénégal, comme toute colonie française de l’Afrique occidentale, devient un Territoire d’Outre-mer alors que le véritable pouvoir exécutif reste entre les mains du gouverneur.

La pression de toutes les couches nationalistes du Sénégal pousse la France vers de nouvelles réformes : la Loi-cadre en 1956 qui permet à l’élite indigène de participer à l’administration et aux décisions par la création d’un collège électoral unique, l’institution du suffrage universel, l’élargissement du pouvoir des Assemblées territoriales, la création de Conseils de Gouvernement pour chaque territoire, la dissolution de l’AOF.

  1. De la Communauté française à l’indépendance

En 1958, le Parti du Regroupement Africain qui rassemble socialistes et démocrates demande l’indépendance immédiate alors que Senghor et son ami Dia, qui ne veulent pas rompre les liens avec la France, acceptent la proposition de De Gaulle. Lors du référendum de septembre, la population vote à 97% en faveur de la Communauté. Seule la Guinée refuse la communauté et accède aussitôt à l’indépendance. Pour le Sénégal, la République est proclamée mais le Président français reste le chef de la Communauté. En 1959, Senghor tente de regrouper les territoires français d’Afrique occidentale : la Fédération du Mali est créée avec le Soudan français qui demande l’indépendance en septembre. Le 4 avril 1960, l’indépendance est acquise avec pour président, Modibo Keita, vice-président, Mamadou Dia, et président de l’Assemblée fédérale, Senghor. La Fédération éclate en août et le Sénégal proclame son indépendance le 21 août 1960 avec pour Président de la République Léopold Sédar Senghor.

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