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La décolonisation de l’Afrique noire portugaise (Angola et Guinée Bissau)

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I. La décolonisation de l’Angola

Contrairement aux colonies françaises et anglaises, l’Angola, colonie portugaise a obtenu son indépendance au bout de quatorze années de lutte de libération. Le Mouvement Populaire de Libération de l’Angola (MPLA) dirigé à partir de1962 par Agostinho Neto et le Parti du Peuple Angolais d’Holden Roberto qui se transforme en Front National de Libération de l’Angola (FNLA) mènent la lutte pour l’indépendance.

Ils déclenchent, en février 1961 l’insurrection anticoloniale qui se traduit par le massacre de Blancs, la répression de la métropole est violente : c'est le début de la guerre car la métropole choisit la fermeté.

En 1966, un troisième mouvement est créé par un dissident du FLNA Jonas Savimbi : l’Union Nationale pour l’Indépendance de l’Angola (UNITA). Œuvrant chacun pour leur propre compte, ces différents mouvements entrent en rivalités, alimentées par l’opposition entre indigènes et assimilés.

Le 25 avril 1974, la révolution des Œillets, coup d’Etat militaire qui met fin à 48 ans de dictature salazariste au Portugal, ouvre la voie à l’indépendance.

En janvier 1975, les accords d’Alvor décident de l’installation d’un gouvernement provisoire. Mais ces accords ne seront pas respectés et les mouvements de libération s'affrontent. Le 11 novembre 1975, au lendemain du retrait des Portugais, le MPLA proclame l’indépendance mais ne peut pas défendre son régime malgré le soutien de soldats cubains. La Guerre civile s’installe et s’internationalise dans le contexte de la guerre froide avec les USA soutenant l’UNITA et l’URSS aidant le MPLA, le FLNA ayant perdu son influence. 

En novembre 1976, la République Populaire d’Angola est admise à l’ONU et signe avec Moscou un traité d’amitié de 20 ans, la guerre civile continue de plus belle.

II. La décolonisation de la Guinée Bissau

La Guinée est l’exemple typique d’une colonie d’exploitation. 

En 1956, un ingénieur agronome d’origine cap-verdienne, Amilcar Cabral, crée avec Rafael Barbosa, le Parti Africain de l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et emprunte une voie marxiste. Ses idées sont très bien accueillies dans les campagnes et ses actions restent limitées à des grèves. La plus célèbre est celle des dockers de 1959, sévèrement réprimée par la métropole et qui fait 50 morts.

En 1960, le PAIGC déplace ses quartiers à Conakry et commence une rébellion armée contre l’envahisseur. A partir de 1963, la guérilla s’installe au sud du pays. Soutenus par les pays communistes, les nationalistes passent de victoire en victoire et parviennent à avoir la main-mise sur la majeure partie du pays en 1968. 

En 1972, le PAIGC installe une assemblée populaire suite à des élections législatives. Inquiets, les Portugais font assassiner Amilcar Cabral en 1973 à Conakry. Son demi-frère Luis Cabral lui succède. Le 24 septembre de la même année, réunie à Boe, l’assemblée du PAIGC proclame unilatéralement l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, indépendance reconnue par l’ONU. Après la révolution des Oeuillets en avril 1974, des négociations sont ouvertes à Londres en mai. Finalement c’est le 10 septembre que le Portugal reconnaît officiellement l’indépendance de la Guinée présidée par Luis Cabral.

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