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La décolonisation en Algérie

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I. L’Algérie française : une société à deux vitesses

Deux groupes de population forment l’Algérie : les Français, appelés "pieds-noirs", qui dominent l’essentiel de la vie politico-économique et sont hostiles à l’égalité avec les Algériens ; et la majorité arabo-berbère et musulmane composée pour l’essentiel de paysans, d’artisans, de manœuvres, et de chômeurs qui participent de façon très modeste à la gestion politique du pays. Cette injustice développe chez les Arabes le militantisme pour l’autonomie bien avant la guerre.

II. Le développement du nationalisme algérien

Le nationalisme algérien s’affirme avec trois grands acteurs : les marxistes, les assimilationnistes et les islamistes.

Messali Hadj qui crée en 1937 le Parti Populaire Algérien qui aura une forte audience auprès des populations. Le courant des Oulémas qui s’organise depuis 1925 s’oppose à toute idée d’intégration ou d’assimilation de l’Algérie à la France. Enfin, les assimilationnistes, dirigés par Mohammed Bendjelloul et Ferhat Abbas, eux, sont partisans d’une extension de la citoyenneté et du droit de vote à l’ensemble de la population.

Le 12 février 1943, Ferhat Abbas lance le Manifeste du peuple algérien qui revendique la création d’un Etat algérien. Le 12 décembre 1943, De Gaulle annonce à Constantine l’élargissement de la citoyenneté à plusieurs dizaines de milliers de musulmans. Les nationalistes algériens dénoncent ces réformes comme une tentative de francisation. Ils créent ainsi le mouvement des Amis du Manifeste et de la Liberté.

Les 1er et 8 mai, le P.P.A. et les A.M.L. alimentent des émeutes qui débouchent sur des insurrections à Sétif et à Guelma et une centaine d’Européens isolés sont massacrés. La réaction de la métropole est sanglante avec 1500 victimes musulmanes.

Jusqu’en 1954, la plupart des réformes promises par la France ne sont pas appliquées et les inégalités sociales s’amplifient, ce qui favorise la création d’un Front de Libération Nationale par les nationalistes comme Mohamed Boudiaf ou et Ahmed Ben Bella.

III. La guerre d’indépendance

Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 1954, des incendies, attaques de postes de police, dépôts de bombes sont signalés dans différentes parties de l’Algérie et revendiqués par le FLN, c’est le début de la guerre d’Algérie. Le président du Conseil français Pierre Mendès France et le ministre de l’Intérieur François Mitterrand décident d’envoyer des renforts militaires dans les 3 départements français d’Algérie : Alger, Oran et Constantine. Aux attaques du FLN, la France répond par la politique de la fermeté.

En janvier 1957, la « bataille d’Alger » éclate. Elle se manifeste par le terrorisme pour les Algériens et les tortures pour les Français.

En 1958, le général De Gaulle devient président du Conseil et propose la « paix des braves » que le FLN rejette. Le 19 septembre, les Algériens constituent le Gouvernement provisoire de la République algérienne, la guerre s’amplifie en 1959. De Gaulle préconise l’autodétermination dans une allocution télévisée du 16 septembre. Les « pieds-noirs » hurlent à la trahison.

Le 8 janvier 1961 le référendum sur la politique d’autodétermination en Algérie donne à De Gaulle une large majorité (75% des français sont favorables à la fin de la guerre). En février, l’Organisation de l’Armée Secrète (OAS) est créée et le 22 avril 1961 des généraux (Salan, Jouhaud, Zeller et Challe) organisent un putsch pour le maintien de l’Algérie française mais l’armée ne les suit pas. Le 20 mai, des négociations s’ouvrent à Evian et aboutiront en mars 1962. Le 3 juillet, l’indépendance de l’Algérie devient effective et les "pieds-noirs" quittent le pays.

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