Cette forme de décolonisation était plus favorable aux colonies anglaises qui ont connu une meilleure préparation grâce à l’administration indirecte. Pour les colonies françaises, il a fallu passer par plusieurs réformes (loi-cadre, autonomie interne).
Dans les colonies britanniques :
En Asie, l’Inde comme les autres colonies britanniques accèdent à l’indépendance par la négociation. Pour éviter la guerre entre communautés musulmanes et hindous, la Grande-Bretagne préconise la partition de l’Union indienne qui verra naître l’Inde et le Pakistan le 15 août 1947. La Birmanie et Ceylan sont indépendants en 1948, la Malaisie en 1957. Tous ces pays sont libres et restent membres du Commonwealth qui permet à la G.B. de préserver une grande partie de ses intérêts économiques.
En Afrique, les colonies quittent le statut d’administrés par la couronne pour l’indépendance totale en passant par celui de gouvernement responsable. Ainsi, le Ghana est le premier pays à accéder à l’indépendance en 1957 et entre 1962 et 1966 les autres colonies suivront : Tanzanie, Ouganda, Kenya, Zambie, Malawi, Gambie, Lesotho.
Dans l’empire français :
Le Maroc obtient son autodétermination en 1956 suite à des négociations. Les pays de l’Afrique Noire passent par plusieurs réformes (loi-cadre en 1956, autonomie interne en 1958) avant de parvenir à l’indépendance à partir des années 1960 (Togo, Sénégal, Benin, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad, Haute Volta, Centrafrique…)
Dans sa forme pacifique, la décolonisation a été animée par des syndicats, des partis politiques, des associations socioculturelles et les formes de lutte se sont limitées à des agitations, des boycotts, des grèves, des campagnes de non-coopération et dans le pire des cas à des émeutes. A partir du moment où la négociation n’a pas abouti, les colonies d’Asie comme d’Afrique ont opté pour des guerres de libération.