L'Empire russe mène, de 1850 à 1914, une politique d'expansion territoriale visant à assurer sa sécurité et à lui offrir un meilleur accès aux mers libres. Cette politique rencontra des oppositions importantes, qui eurent des conséquences importantes sur la capacité des souverains à asseoir leur pouvoir.
Le premier axe d'expansion est celui porté par l'accès à la Méditerranée, imposant le contrôle des détroits Ottomans. L'influence conjuguée du Panslavisme et du Pan-orthodoxisme, avec l'espoir de la libération de Constantinople, portent ces ambitions dans les Balkans. Cet expansionnisme rencontre l'opposition de la France et du Royaume-Uni qui mènent contre la Russie la guerre de Crimée, de 1853 à 1856, soldée par un échec pour le tsar. Toutefois, la Russie est victorieuse de la guerre menée contre les Ottomans en 1877.
Le second axe d'expansion conduit la Russie à s'étendre en Asie centrale, où elle rencontre l'opposition du Royaume-Uni qui souhaite aussi disposer d'une zone d'influence en Perse et en Afghanistan. En extrême Orient, la guerre menée en 1905 contre le Japon est un échec cuisant, qui discrédite l'autorité de Nicolas II. Toutefois, pendant la période considérée, l'Empire russe atteint son expansion territoriale la plus importante.