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L’impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux

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Des causes financières et économiques

L’activité économique se contracte à la fin des années 1920 (baisse de la construction automobile et de logements) ; mais la spéculation se poursuit et les banques prêtent à tout va.

Le 24 octobre 1929, c’est le « jeudi noir ». Les cours de la bourse de Wall Street (indice boursier : Dow Jones) s’effondrent et les investisseurs ruinés ne peuvent plus rembourser leurs crédits auprès des banques. Les banques font alors faillite ; or, notamment aux États-Unis, à cette époque, les banques d’affaires ne sont pas séparées des banques de dépôt des particuliers. La crise quitte donc le champ financier pour toucher toute l’économie. Les entreprises ferment. L’Amérique entre dans la « Grande Dépression ».   

Le passage d’une crise états-unienne à une crise mondiale

Les États-Unis étant déjà la première puissance économique, les autres économies des pays développés sont très vite touchées. En particulier, l’Angleterre et l’Allemagne, très dépendantes des capitaux états-uniens, sont rapidement et durement frappées. Le libre-échange recule ; les États renforcent les droits de douanes, provoquant un retour du protectionnisme.

La crise se propage au-delà du monde occidental : les économies d’Amérique du Sud, exportatrice de produits tropicaux (café, sucre, etc.), connaissent une crise de surproduction face à l’effondrement de la demande des pays développés. C’est la « crise des desserts », qui voit le Brésil brûler du café, faute de pouvoir le vendre et pour éviter d’utiliser du charbon… Seule l’URSS, en raison de son modèle économique isolationniste, échappe largement à la crise de 1929.

D’importantes conséquences sociales et politiques

Cette crise économique devient sociale. En effet, les difficultés des entreprises se traduisent par l’avènement d’un chômage de masse (6 millions de chômeurs en Allemagne en 1932).

Les chômeurs, qui ne peuvent plus rembourser leurs crédits, sont expulsés ; les États-Unis comptent 2 millions de sans-abris en 1932.

Cette crise sociale se fait alors politique, avec la montée des extrêmes aux élections : extrême-droite en Allemagne (parti nazi) et en Italie (parti fasciste), extrême-gauche (partis communistes soutenus par l’URSS en France, Allemagne, Italie, etc.).

Les démocraties occidentales vacillent. Certaines s’effondrent et basculent dans le totalitarisme (Allemagne nazie à partir de 1933) ; d’autres résistent comme le Royaume-Uni ou la France. Dans ce dernier cas, la manifestation des ligues d’extrême-droite antiparlementaires, le 6 février 1934, provoque l’union des gauches ; le « Front Populaire » (radicaux de gauche, socialistes et communistes) emporte les élections en 1936 et met immédiatement en place un vaste programme social avec notamment les accords Matignon (hausse de salaires, conventions collectives).

Aux États-Unis, F.D. Roosevelt élu en 1932, lance le New Deal, vaste politique de relance keynésienne (interventionnisme de l’État) appuyée sur de grands travaux et sur la mise en place d’une sécurité sociale.

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