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Nouveaux rapports de puissance et enjeux mondiaux

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Une nouvelle hiérarchie des puissances

La chute de l’URSS en 1991 (démission de Gorbatchev) change le statut des États-Unis ; de superpuissance, ils deviennent une hyperpuissance (Hubert Védrine) ; c’est le début de la « décennie états-unienne » (1991-2001).

Les États-Unis sont alors les « gendarmes du monde ». Mais l’antiaméricanisme monte, notamment en Amérique Latine et au Moyen-Orient. La Chine s’affirme comme la 2e puissance mondiale dès le milieu des années 2000.

Les autres membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Afrique du Sud) s’affirment sur la scène internationale.

D’anciennes puissances sont reléguées comme la France ou le Royaume-Uni.

Le monde unipolaire de la décennie 1990 cède la place à un monde plus multipolaire au début du XXIe siècle, avec les attentats du 11 septembre 2001 qui montrent la vulnérabilité des États-Unis (près de 3 000 victimes) et de leurs systèmes de sécurité.

Un monde toujours plus conflictuel

La Guerre Froide ne met pas fin aux guerres : guerre du Golfe (1990-1991) avec coalition de 35 États pour déloger les troupes irakiennes du Koweït, éclatement de la Yougoslavie (1991-1999) marquée par des épurations ethniques, génocide des Tutsis au Rwanda (1994), sécession (avortée) de la Tchétchénie (1994-1996 et 1999).

De nouvelles formes de conflits apparaissent ou réapparaissent : guerres civiles (Printemps arabes depuis 2011), cyberattaques (Estonie paralysée en 2007), piraterie (Somalie à la fin des années 2000), attentats. Les attentats du 11 septembre poussent G.W. Bush à déclarer la guerre au terrorisme et aux « États voyous » qui le soutiendraient, constituant un « Axe du Mal » islamo-confucéen (Iran, Irak, Afghanistan, Corée du Nord, voire Chine).

Une coalition internationale sous mandat onusien renverse le régime des talibans afghans en 2001 ; la traque contre Ben Laden, leader du réseau Al Qaïda, se poursuit jusqu’à son élimination en 2011 par les forces états-uniennes au Pakistan.

En 2003, les États-Unis montrent leur unilatéralisme en intervenant en Irak, malgré le refus de l’ONU, pour renverser le régime de Saddam Hussein.

Cependant certains conflits se sont résolus depuis 1991 : réunifications de l’Allemagne (1990) et du Yémen (1991), fin des guerres civiles au Liban (1990) et au Mozambique (1992), fin de l’Apartheid (1991) avec Nelson Mandela (élu président en 1994 et prix Nobel de la paix l’année précédente, avec le président F. de Klerk).

La difficile mise en place d’une gouvernance mondiale

À la suite des procès de Nuremberg et Tokyo, l’ONU met en place de nouveaux tribunaux pour juger les crimes contre l’humanité qui ont pu avoir lieu dans certains conflits : Tribunal Pénal International pour l’ex Yougoslavie (1993-2017), Tribunal Pénal International pour le Rwanda (1994-2015), Chambres Extraordinaires au sein des Tribunaux Cambodgiens (depuis 1997) pour les Khmers rouges.

La Cour Pénale Internationale, créée en 1998 et entrée en vigueur en 2020, permet de juger les criminels à l’échelle mondiale.

Cependant, la gouvernance mondiale reste imparfaite.

Les États-Unis font preuve d’unilatéralisme ; l’ONU est impuissante face à la Russie qui a annexé la Crimée (2014) et qui soutient la Syrie (12 vetos) de Bachar-Al-Assad ; la situation des droits de l’Homme en Chine est critique (censure, camps de concentration pour les Ouïghours).

Les États-Unis ne sont pas membres de la CPI (l’Inde, la Russie, Israël et la Chine non plus) et le président soudanais Omar-el-Béchir, premier président en activité à être inculpé, n’a toujours pas été arrêté.

Le refus des États-Unis de s’engager dans le protocole de Kyoto (1997) et la décision de Trump de quitter l’accord de Paris de 2015 visant à réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre montrent également la fragilité de la gouvernance mondiale.

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