Dans quelle mesure le processus de mondialisation, des années 1880 aux années 1930, offre des possibilités aux États d’affirmer leur rayonnement et de renforcer leur puissance ? Quelles puissances ont su saisir ces opportunités d’émergence et lesquelles n’ont pas su trouver des stratégies adaptées à ce nouveau contexte ?

I. Le processus de mondialisation offre de nouvelles possibilités aux États.

    1. Une intensification des échanges qui favorise les puissances libérales.
    2. Une redistribution des espaces productifs qui permet l’affirmation de nouvelles puissances.
    3. Les « new comers » et les puissances industrielles anciennes.


II. Néanmoins, toutes n’ont pas su saisir ces opportunités.

      1. L’ambiguïté des dominations coloniales : des mondialisations cloisonnées.
      2. La mondialisation conduit aussi à la diffusion des crises économiques et politiques.
      3. Un dépassement des puissances anciennes dans le contexte de la seconde révolution industrielle.


III. Mais une nouvelle hiérarchie des puissances naît du contexte de mondialisation.

    1. 1917 : Les États émergents, les gagnants de la mondialisation : États-Unis, Japon, voire Russie avant 1917.
    2. 1918 : Le maintien des puissances européennes : France, GB, Allemagne.
    3. 1919 : Les totalitarismes des années 1930 ou l’illusion de la puissance par la démondialisation : Italie, Allemagne, URSS.


Ainsi, le processus de mondialisation a, à la fois, constitué une opportunité et un risque pour les puissances, des années 1880 aux années 1930. Certaines ont su devenir de nouveaux centres, aux côtés d’anciens qui continuent à tenir leur rang, mais d’autres, dans les années 1930, choisissent une voie en rupture avec l’idée d’un monde ouvert et proposent une logique d’affrontement dans un monde cloisonné. Elles sortent ainsi du processus de rivalité et d’émulation qui avait jusque là marqué le premier espace mondial façonné par le libéralisme.