Dans un cadre amateur, le spectacle vivant est une pratique artisanale facile à pratiquer et accessible à tous. Dans le cadre professionnel, en revanche, il faut faire face à un contexte et des perspectives économiques compliqués. Le plus souvent, une représentation théâtrale, lyrique, chorégraphique ou de cirque est déficitaire.
Néanmoins, il existe diverses aides publiques, de l’État et des collectivités territoriales, mais aussi des contributions de sponsors privés qui permettent de rééquilibrer les comptes. Reste que les salaires et la technique (de plus en plus sophistiquée) coûtent cher et que les recettes sont rarement de même niveau, même en cas de succès. Aussi dénombre-t-on deux secteurs du spectacle vivant : l’un privé, soumis aux lois du marché et financé avec ses propres recettes (le prix des billets est élevé) ; l’autre public, les subventions permettant de fonctionner avec un budget régulier (le prix des billets est moins élevé).
En France, on trouve près de quarante théâtres dits « privés » (tous à Paris, à l’exception d’un situé à Lyon). Le théâtre public compte, pour sa part, trois théâtres nationaux, un opéra national et trente-trois centres dramatiques nationaux, une soixantaine de « scènes nationales » (salles de diffusion et non de création), et beaucoup de villes financent l’activité de théâtres municipaux. La danse compte dix-neuf centres chorégraphiques nationaux. Le cirque s’appuie sur un seul et unique établissement avec le statut de cirque national (le cirque Alexis Gruss).
En Europe, le spectacle vivant est généralement encouragé et protégé par des soutiens publics. Chaque pays comporte un ou plusieurs théâtres de prestige : ainsi, en France, la Comédie-Française ; en Grande-Bretagne, la Royal Shakespeare Company ; en Belgique, le Théâtre national de Belgique. Les festivals d’Avignon, de Bayreuth, de Salzbourg, de Venise ou d’Édimbourg, également très subventionnés, sont par ailleurs les manifestations phares du théâtre, de l’opéra ou de la danse.