L’économie du cinéma désigne la partie de l’économie de la culture qui comprend la filière cinématographique. À l’inverse de la majorité des autres secteurs, le cinéma se caractérise par la richesse des données que l’on possède à son sujet. Parce que les revenus des intervenants et leurs carrières sont étroitement liés au nombre d’entrées des films dans lesquels ils sont intervenus, il importe de posséder des bases de données pratiquement exhaustives comportant les principaux intervenants, ainsi que le nombre d’entrées et le bilan financier pour la quasi-totalité des films d’Europe, d’Amérique du Nord et du Japon.
Le secteur du cinéma repose avant tout sur le principe de l’incertitude au sujet de la réussite ou de l’échec d'un film quel qu’il soit. Y compris lorsque la production est très avancée, le succès commercial demeure très compliqué à anticiper. Il y a une part de hasard et de mode que l’on ne peut pas prévoir, ainsi que la réaction des critiques. Par ailleurs, le cinéma est aussi un secteur dans lequel dominent les valeurs extrêmes : seuls quelques films rapportent la quasi-totalité des profits du secteur. Par conséquent, la circulation de l’information et la souplesse des contrats sont des caractéristiques du fonctionnement du secteur.
Concernant le prix, il faut distinguer le problème de la fixation des coûts en amont (en particulier la rémunération des stars), alors qu'en aval, trois prix résument les relations entre les différents acteurs : le billet d'entrée, payé par le spectateur, le prix de location, payé par la salle de cinéma (l'exploitant) pour projeter le film, et le prix de distribution, c'est-à-dire la somme versée par le producteur au distributeur de son film.
L'économie du cinéma fait partie de la filière audiovisuelle qui la complète et la prolonge. Aujourd’hui, une partie importante des recettes des producteurs de films est issue des ventes télévisuelles ou sur supports numériques variés (DVD, vidéo à la demande, plateformes comme Netflix ou Amazon Prime).