Mouvement artistique italien initié en 1909 par Marinetti avec la publication de son manifeste, dans Le Figaro, le Futurisme appelle à la révolte des artistes, revendique une nouvelle forme artistique passant par la violence pour scandaliser le public, le sortir de sa torpeur et de ses préjugés bourgeois.
La machine est le symbole de la quête futuriste de la vitesse et du mouvement, d'un art ouvert à l'industrie, à la force et aux nouvelles technologies. Avec Marinetti, Balla, Boccioni, Carra, Severini, Russolo s'intéressent à la décomposition du mouvement, à la réunification dans un même espace pictural de différents moments d'une même action, d'un même phénomène. Ils s'inspirent pour cela de la chronophotographie développée par Muybridge et par Marey à la fin du siècle précédent, mais aussi notamment de l'Essai sur les données immédiates de la conscience de Bergson (paru en 1889) consacré principalement à l'idée de durée qui échappe à la conscience (conscience qui elle-même passe par une multiplicité d'états).
Par la répétition des motifs et l'impression de rythmes saccadés, les Futuristes mettent en exergue la perpétuelle mouvance de la réalité et défendent une vision vitaliste de la pensée qui associe images, souvenirs, sensations et perceptions pures.