Dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, les artistes néo-classiques, pour lesquels l'art doit éduquer, s'inspirent de l'Antiquité gréco-romaine pour s'opposer à la frivolité du Rococo. La découverte des vestiges d'Herculanum et de Pompéi ainsi que les théories de Winckelmann alliant le « beau », « l'idéal » et « la vertu » servent de base à la peinture académique dont Jacques-Louis David est le principal représentant en France. Les scènes sont lisibles, le message moralisateur est sans ambiguïté. Les figures sont idéalisées, les références à l'Antiquité sont présentes dans les moindres détails.
Au début du XIXe siècle, les artistes romantiques vont privilégier des sujets contemporains et laisser leurs émotions et expressions personnelles s'exprimer. Les œuvres d'art ne seront plus exclusivement destinées à satisfaire les exigences des commanditaires. Delacroix par exemple traduira les formes par la couleur, les ambiances par l’empâtement de la matière picturale. Les émotions humaines, les mystères, les thèmes fantastiques et macabres, les poèmes ossianiques sont des sujets largement présents dans l'art romantique.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le Réalisme rejette l'inspiration imaginaire du Romantisme. Gustave Courbet, présente sur des toiles de très grand format des scènes contemporains de la vie quotidienne de travailleurs manuels et de paysans, alors que ces formats étaient traditionnellement utilisés pour la représentation de thèmes historiques, religieux ou mythologiques. Cet élan socialisant qualifié de réaliste n'est pourtant pas objectif car il s'agit de mettre en scène le labeur du travailleur contemporain en lui conférant une grandeur héroïque, universelle.