À partir de 1886, les expériences de restitution des impressions colorées sont continuées par les néo-impressionnistes, dont Seurat et Signac sont les défenseurs. Ces artistes utilisent le divisionnisme des tons, dit aussi pointillisme, qu'ils ont étudié dans les ouvrages scientifiques traitant de la perception des couleurs tel De la loi du contraste simultané des couleurs (1839) du chimiste Chevreul. La fondation des Artistes indépendants (par Dubois-Pillet, Seurat, Signac et Odilon Redon), en 1884, leur permet d'exposer leurs œuvres librement, en dehors des Salons officiels.
Plus tard, en 1912, Robert Delaunay continuera d'exploiter les possibilités « d'une peinture qui ne tient techniquement que de la couleur, des contrastes, mais en se développant dans le temps, et se percevant simultanément d'un seul coup. » Delaunay met en œuvre sa théorie dans la série des Fenêtres. Apollinaire inventera le terme d'Orphisme pour qualifier cette peinture. Le peintre se réfère lui aussi à la loi des contrastes simultanés des couleurs de Chevreul pour créer ce qu'il qualifie de « simultanisme », ainsi qu'aux phénomènes colorés perçus dans la nature. La juxtaposition des couleurs crée une impression non illusionniste mais physique, de mouvement, de profondeur spatiale et de lumière.
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Recherches sur la transcription des sensations visuelles II – Le Néo-impressionnisme et l'Orphisme
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