Retour

Madame de Lafayette, La Princesse de Clèves

🎲 Quiz GRATUIT

📝 Mini-cours GRATUIT

Mme de La Fayette (1634-1693)

  • Sa famille, de petite noblesse, appartient à l’entourage de Richelieu et elle fréquente très tôt les salons de Mlle de Scudéry et de la marquise de Rambouillet. Elle apprend à connaître ainsi les intrigues de cour et le milieu des futures Précieuses.
  • 1655 : Mariage de raison avec le comte de La Fayette, qui continue de vivre sur ses terres auvergnates pendant qu’elle fréquente à Paris Mme de Sévigné et Henriette d'Angleterre, la belle-sœur du roi.

  • 1678 : Parution de La Princesse de Clèves : ce roman, publié d’abord anonymement, connaît un immense succès. C’est un roman d’analyse psychologique, mettant en scène une histoire d’amour impossible.

La princesse de Clèves : une héroïne tragique

Élevé au rang de mythe, le personnage de la princesse de Clèves rappelle à plus d’un titre les héroïnes tragiques. D’abord admirée de tous pour sa beauté inégalée, elle figure un être d’exception, destiné à être tenté, à vivre des amours passionnelles. Refusant de se savoir vulnérable, atteinte de cécité sur son état, elle se trompe sur ses propres sentiments. Ainsi en est-il de celui qu’elle voue à M. de Nemours et contre lequel luttera la princesse, consciente qu’aimer constitue une forme d’abandon. Dissimulant à tous sa passion comme pour mieux lutter contre elle, elle finit vaincue, avouant son amour pour M. de Nemours à son mari, dans un élan de sincérité la grandissant encore. Loin de figurer un être de paraître, la princesse relève de l’héroïne sincère, mais destinée au malheur.

L’individu et ses faiblesses

Le roman de Madame de Lafayette est empreint de la doctrine augustinienne selon laquelle les hommes sont inéluctablement destinés à l’inconstance, les passions et la déchéance. Car, pour les moralistes, l’être humain est trop complexe pour qu’il puisse accéder à sa propre connaissance, trop contradictoire, car agité par l’ennui qui le pousse à aimer violemment, sans retenue. Conscients que « le temps, qui fortifie les amitiés, affaiblit l’amour » (La Bruyère), les personnages de Mme de Lafayette dont M. de Nemours et la princesse ne cessent d’exprimer leur crainte, incarnant des figures maudites. Madame de Clèves s’exilera, mais avant, elle avouera sa passion dévastatrice à son mari, un aveu se révélant destructeur. Quant à Nemours, accablé de douleur, il attendra que meure son amour.

La cour au XVIe

À travers son roman, Madame de Lafayette donne de la cour une image réaliste. Il y est nécessaire d’y montrer avec ostentation le faste et la magnificence. Le tournoi, comme le bal, est auréolé de lumières et de couleurs, car rien n’est plus important que l’argent dont on parle sans pudeur. Ces plaisirs, formes de divertissement pascalien, sont destinés à faire oublier la condition humaine, celle théorisée par les jansénistes.

Sont aussi considérées comme révélatrices des personnalités les valeurs aristocratiques de chacun, la naissance ayant des conséquences durables sur la vie amoureuse. Conformément à la future image de l’honnête homme, chacun doit posséder un certain nombre de qualités parmi lesquelles une bonne éducation, faite de courtoisie et d’agrément, sans jamais verser dans l’orgueil.

Nomad+, Le pass illimité vers la réussite 🔥

NOMAD EDUCATION

L’app unique pour réussir !