Le phonème se définit, par ailleurs, comme la plus petite unité du système phonologique, c’est-à-dire la plus petite unité de son capable de donner du sens dans une langue donnée : il peut être constitué d’au moins un graphème, qui constitue la plus petite unité du système graphique.
L’API (Alphabet Phonétique International), créé à la fin du XIXe siècle, permet la transcription graphique du son, mais il reste relativement complexe, puisqu’il comporte près de 70 symboles au total pour noter les consonnes et près de 30 pour les voyelles, dont une partie est utilisée pour rendre compte des sons du français. En effet, le français moderne présente 16 sons vocaliques, 17 consonantiques et 3 semi-consonnes (ou semi-voyelles). Mais c’est l’alphabet de Bourciez qui est plus fréquemment utilisé en phonétique historique pour noter les sons de l’ancien français chez les romanistes.
Parmi les consonnes, on distingue deux grandes catégories classées en fonction du mode articulatoire, qui comportent elles-mêmes des sous-catégories : les consonnes sourdes et les consonnes sonores. Par opposition aux consonnes sonores, les consonnes sourdes se définissent comme prononcées sans vibration des cordes vocales.