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Éléments de phonologie du français

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Éléments de phonologie du français – Partie 1

Le phonème se définit, par ailleurs, comme la plus petite unité du système phonologique, c’est-à-dire la plus petite unité de son capable de donner du sens dans une langue donnée : il peut être constitué d’au moins un graphème, qui constitue la plus petite unité du système graphique.

L’API (Alphabet Phonétique International), créé à la fin du XIXe siècle, permet la transcription graphique du son, mais il reste relativement complexe, puisqu’il comporte près de 70 symboles au total pour noter les consonnes et près de 30 pour les voyelles, dont une partie est utilisée pour rendre compte des sons du français. En effet, le français moderne présente 16 sons vocaliques, 17 consonantiques et 3 semi-consonnes (ou semi-voyelles). Mais c’est l’alphabet de Bourciez qui est plus fréquemment utilisé en phonétique historique pour noter les sons de l’ancien français chez les romanistes.

Parmi les consonnes, on distingue deux grandes catégories classées en fonction du mode articulatoire, qui comportent elles-mêmes des sous-catégories : les consonnes sourdes et les consonnes sonores. Par opposition aux consonnes sonores, les consonnes sourdes se définissent comme prononcées sans vibration des cordes vocales.

Éléments de phonologie du français – Partie 2

Les consonnes sourdes et sonores se rencontrent donc dans différents groupes consonantiques :

  • les fricatives (ou spirantes) : les sourdes [f], [s], [š] et les sonores [v], [z], [ž] dont le son résulte « d’un bruit de frottement ou de souffle ; parmi elles, [s] et [z] sont des sifflantes et [š] et [ž] des chuintantes. » (Laborderie : 13) ;

  • les occlusives orales : les sourdes [p], [t], [k] et les sonores [b], [d], [g] qui peuvent être produites par le contact des lèvres (les labiales), par le point de jonction entre la pointe de la langue et des incisives (les apico-dentales ou apico-alvéolaires), prononcées vers l’arrière du palais (les vélaires ou dorso-palatales) ;

  • les occlusives nasales [m], [n] et [n̮] (n mouillé) dont le son vient de l’abaissement du voile du palais ;

  • les liquides : la latérale [l] dont la prononciation implique le passage de l’air sur chaque côté de la langue, l’apico-alvéolaire [r] (r roulé) prononcé en ancien français (et ce jusqu’au XVIIe siècle) et que l’on distingue du [ʀ] dorso-vélaire du français moderne et du [ʁ] : fricative dorso-uvulaire produite par un fort rétrécissement du passage de l'air entre la luette et la partie postérieure de la langue.

Notons que l’ancien français présentait des mi-occlusives ([ts], [dz], [tš] et [tž]), également désignées sous le nom d’affriquées (début par un élément occlusif puis fin sur un élément constrictif) avec les sourdes et les sonores qui tendent à devenir au cours de leur évolution constrictive, mais également le l palatal (ou l mouillé) « pour lequel toute la partie antérieure de la langue s’étale sur le palais » (Laborderie : 13), le l vélaire [ł], qui n’existe que devant consonne avant de se vocaliser en u à partir du XIe siècle et le n vélaire [ṅ] placé devant les consonnes k, g, n, qui a disparu par la suite sauf dans les anglicismes.

Le système vocalique en ancien français est marqué par une très grande quantité de voyelles, puisqu’il comprenait 33 voyelles différentes (contre 16 en français moderne) :

Enfin, [y], [w] et [ẅ] constituent les trois semi-consonnes de l’ancien français.

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