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Introduction à la phonétique historique

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Introduction à la phonétique historique – Partie 1

La phonétique historique constitue un domaine de la linguistique historique qui a pour but de rendre compte de l’histoire de la prononciation en indiquant les différentes étapes dans le temps de l’évolution des mots dans une langue donnée. La phonétique du français traite ainsi des modifications opérées dans le système consonantique et vocalique de ses origines, à partir du latin, jusqu’à la langue classique en passant par le français médiéval, et plus précisément l’ancien français. Ces transformations sont le résultat de la position tenue par chaque phonème dans le mot et la syllabe, mais aussi de son environnement.

La restitution des différentes étapes qui explique le passage du latin au français classique est basée sur un ensemble d’indices écrits, que constituent les rimes en poésie, les textes des grammairiens (Meigret, Vaugelas, par exemple) sur la prononciation ou la graphie aux XVIe–XVIIe siècles et la comparaison des textes des copistes dont la graphie est parfois différente en fonction de la prononciation entre autres. L’évolution naturelle de la langue française est de tendre vers la simplification des sons tout en restant tout à fait intelligible.

La position des consonnes et des voyelles doit être clairement identifiée. Ainsi, dans le système consonantique, les consonnes sont définies comme implosives en position finale de la syllabe, tandis qu’elles sont dites explosives quand elles sont en position initiale de la syllabe. Les voyelles peuvent être dans une position libre, quand elles sont en syllabe ouverte, c’est-à-dire quand elles sont suivies d’une voyelle, d’une seule consonne ou d’un groupe consonne suivi de r. Mais elles sont dites entravées quand elles sont en syllabe fermée, c’est-à-dire devant deux consonnes (sauf le groupe consonne + r).

Introduction à la phonétique historique – Partie 2

Les voyelles et les consonnes peuvent s’effacer de la prononciation en fonction de leur position : on parle alors d’amuïssement. Notons l’ajout de l’accent circonflexe dans la graphie, en 1740, pour notifier la disparition du s implosif devant consonne au XIIe siècle.

Les voyelles peuvent être au contact d’autres voyelles au sein d’une syllabe créant une diphtongue ou triphtongue (prononciation de deux ou trois voyelles dans une seule émission de voix) ou dans deux syllabes distinctes produisant alors un hiatus.

L’influence des phonèmes les uns sur les autres quand ils entrent en contact peuvent produire un phénomène de différenciation, caractérisé par l’accentuation de la différence articulatoire entre les deux phonèmes, ou un phénomène d’assimilation, qui amène un phonème à transmettre certaines caractéristiques articulatoires au phonème qui lui est environnant. L’assimilation est progressive, quand le premier est influencé par le second et régressive quand le second l'est par le premier.

L’assimilation à distance est appelée la dilation : l’un des deux phonèmes adopte les caractéristiques d’un phonème qui n’est pas en contact direct. A contrario, la dissimilation décrit le phénomène qui conduit un phonème à distinguer son articulation du deuxième, lorsque les deux phonèmes, qui ne sont pas en contact, ont une articulation trop proche.

La disparition d’un phonème ou d’un ensemble de phonèmes à l’initiale d’un mot constitue un phénomène d’aphérèse ; à la finale du mot, une apocope. À l’inverse, la voyelle qui apparaît devant le groupe s+consonne à l’initiale du mot est une voyelle prothétique (phénomène de prothèse vocalique), la consonne occlusive qui est ajoutée au IVe siècle dans les groupes –mr- et –nr- ou -sr- et -lr- est dite épenthétique.

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