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Les dialectes médiévaux : langue d’oïl/langue d’oc

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Les dialectes médiévaux : langue d’oïl/langue d’oc – Partie 1

Dans l’histoire de la langue française, la tripartition des langues romanes est rendue célèbre par le poète toscan Dante au XIIIe siècle, selon leur façon de dire « oui » : la langue d’oïl pour le nord de la France, la langue d’oc pour le sud et la langue de si en Italie.

En effet, la langue médiévale, qui repose sur la langue d’oïl à la base, présente des distinctions linguistiques en fonction de la situation géographique, ce qui s’explique par des influences variées (emprunts, influences des parlers limitrophes, régions isolées et difficiles d’accès pour les échanges commerciaux). C’est au XIXe siècle que les linguistes introduisent la langue franco-provençale, considérant alors l’existence de trois langues concurrentes dans le français médiéval : langue d’oïl, langue d’oc et langue franco-provençale qui se répand dans les régions de la Franche-Comté, de la Savoie, du Lyonnais, du Forez, du Val-d’Aoste (Italie) et de l’actuelle Suisse romande.

En outre, une zone au centre de la France médiévale est considérée comme une zone de transition entre les dialectes d’oïl et d’oc : le « croissant », comme l’illustre la carte représentant les langues parlées à l’époque médiévale :

Les dialectes médiévaux : langue d’oïl/langue d’oc – Partie 2

Parlée dans la moitié nord de la France, la langue d’oïl regroupe, elle-même, différents dialectes, qui présentent des analogies lexicales, mais diffèrent sur la prononciation d’une région à l’autre : le bourbonnais, l’orléanais, le berrichon… Dans la moitié sud, sont parlées les dialectes rattachés à la langue d’oc, proches du latin, dont l’influence des Wisigoths sur la langue fut particulièrement faible (excepté dans la toponymie) sur le plan phonétique et morphologique par rapport aux dialectes du peuple du nord soumis à la domination des Francs qui marquèrent leur empreinte dans la langue.

Parmi les langues occitanes, se développent notamment les dialectes nord-occitans, occitans méridionaux, gascon… Mais, leur différence dans le parler écrit est ténue. Attestée dès le IXe siècle, cette langue devient une langue littéraire, véhiculée par les troubadours au XIIe siècle.

Dans les textes de langue d’oïl qui nous sont parvenus, il semble que la langue écrite marque moins nettement les différences dialectales qui existent entre les différents parlers. La création d’une sorte de convention en littérature entre les auteurs a pu favoriser l’atténuation des écarts linguistiques existants en fonction des régions : « c’est cette scripta, commune aux dialectes d’oïl, qui serait à l’origine du français actuel. Elle correspond aux formes interdialectales, formes majoritaires des dialectes parlés en langue d’oïl » (Huchon : 2002). C’est ensuite, à partir du XIIe siècle, que le contexte politique et géographique a influé sur le choix de Paris, comme lieu de développement d’une langue commune.

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