Soit f:ΩEF avec E,F des R-espaces vectoriels de dimensions finies.
Soit aΩ.

Méthode 1 : Etudier des applications différentiables

Définition :

Le développement limité de f en a à l'ordre 1 s'écrit :
f(a+h)=f(a)+l(h)+||h||ϵ(h)

Avec lL(E,F) : application linéaire tangente à f en a.
ϵ(h)0F quand h0E.
On note (h)=||h||ϵ(h).

Définition :

f est différentiable en a si f admet un développement limité à l'ordre 1 en a.
L'application linéaire tangente à f en a est également appelée différentielle de f en a notée df(a) avec df(a)h=[df(a)](h).
f(a+h)=f(a)+df(a)h+(h) quand h0E.

Théorème :

Si f est différentiable en a, alors f est continue en a.

Théorème :

Soit f:IRF et soit aI.

Les propositions suivantes sont équivalentes :

  • f est différentiable en a
  • f est dérivable en a.

df(a)(h)=hf(a).
En particulier : f(a)=df(a)1

Définition :

Une fonction f:ΩEF est différentiable si elle est différentiable en tout point aΩ.
df:ΩL(E,F) est la différentielle de f.

Théorème :

Les fonctions différentiables sont continues.

Théorème :

Soient f,g:ΩEF et α,βR.
Si f,g différentiables, alors αf+βg est différentiable et
d(αf+βg)=αdf+βdg.

Théorème :

Soient f:ΩEF et g:ΩFG avec f(Ω)Ω.
Si f et g sont différentiables, gf est différentiable et pour tout aΩ, d(gf)(a)=[dg(f(a))]df(a).

Méthode 2 : Etudier la dérivation

Définition :

Soient f:ΩEF et aΩ.
f est dérivable en a selon le vecteur v si la fonction tf(a+tv) est dérivable en 0.
Le vecteur dérivé de f en a selon le vecteur v est :

Dvf(a)=limt01t(f(a+tv)f(a))

Théorème :

Si f est différentiable en a, alors f est dérivable en a selon tout vecteur vE :

Dvf(a)=df(a)v

Définition :

Soient f:ΩEF et e=(e1,,en) une base de E. Soit aΩ.
Le vecteur dérivé de f en a selon le vecteur ei (ou ième dérivé partiel de f dans la base e) est if(a)=Deif(a)=limt01t(f(a+tei)f(a)).

Théorème :

Si f:ΩEF est différentiable, alors les dérivées partielles de f dans la base de E e=(e1,,en) existent et pour tout aΩ :
if(a)=df(a)ei
Pour tout h=ni=1hiei

df(a)h=Dhf(a)=ni=1hiif(a)

Théorème :

Cas E=Rn
Soit f:ΩRnF telle que f:x=(x1,,xn)f(x1,,xn).
Soit e=(e1,,en) base canonique de Rn.

if(x) =ddxi(f(x1,,xn)) =fxi(x1,,xn)

Théorème :

Soit f:ΩEF différentiable en xΩ avec e=(e1,,en) et e=(e1,,em) respectivement les bases de E et F.
La matrice jacobienne de f en x est la matrice de df(x) :
Jacf(x)=(f1x1(x)f1xn(x)fmx1(x)fmxn(x))
Avec les fi fonctions coordonnées de f.
Le déterminant de la matrice est appelé Jacobien.

Théorème :

Soient f,g:ΩE et α,βR.
Si f et g admettent des dérivées partielles, alors αf+βg est différentiable et i(αf+βg)=αif+βig.

Théorème :

Soient f:ΩEF et g:ΩFG avec f(Ω)Ω.
Soient e=(e1,,en) et e=(e1,,em) les bases respectivement de E et F.
Soit x=(x1,,xn)E et y=(y1,,ym)F.
Si f et g sont différentiables alors :

(gf)xi(a)=mk=1fkxi(a)gyk(f(a))

Méthode 3 : Etudier la classe d'une fonction

Définition :

Soit f:ΩEF.

f est de classe C1

  • Si f est différentiable sur Ω et df est continue sur Ω.

Ou de façon équivalente :

  • Si les dérivées partielles de f relativement à une base de E existent en tout point de Ω et sont continues sur Ω.

Théorème :

Soit f:ΩEF une application de classe C1.
Si γ:[0 ;1]Ω est un arc de classe C1 d'extrémités a=γ(0) et b=γ(1) alors f(b)f(a)=10df(γ(t))γ(t)dt.

Définition :

Soit f:ΩEF.
f est appelée dérivée partielle d'ordre 0 de f.
Pour kN, si elles existent, on appelle dérivées partielles de f d'ordre k+1 les dérivées partielles des dérivées partielles d'ordre k de f.

Définition :

Soit f:ΩEF.
f est de classe Ck si ses dérivées partielles d'ordre k existent et sont continues.
f est de classe C si pour tout kN, f est de classe Ck.

Théorème :

Soient f,g:ΩEF et α,βR.
Soit kN{+}.
Si f et g sont de classe Ck, αf+βg est de classe Ck.

Théorème :

Soit f:ΩEF.

Les propriétés suivantes sont équivalentes :

  • f est de classe Ck
  • Les fonctions coordonnées de f dans une base de F sont de classe Ck

Théorème :

Soient f:ΩEF et g:ΩFG avec f(Ω)Ω.
Si f et g sont de classe Ck alors gf est de classe Ck.

Théorème de Schwarz :

Soit f:ΩEF.
Si f est de classe C2, pour tous i, j{1,,n},
2fxixj=2fxjxi

Méthode 4 : Applications en calcul différentiel

Définition :

Soit f:ΩER différentiable.
f admet un point critique en aΩ si df(a)=0.

Théorème :

Si f:ΩER différentiable admet un extremum local en aΩ alors a est un point critique de f. La réciproque est fausse.

Remarque :

Soit f:ΩER.
f admet un minimum local en aΩ s'il existe α>0, tel que pour tout xΩB(a,α), f(x)f(a).

En pratique, pour obtenir des extremums locaux, on commence par rechercher les points critiques (par exemple le point a) puis on étudie ceux-ci (par exemple avec le signe de f(x)f(a)).

Théorème :

Les solutions de l'équation aux dérivées partielles d'ordre 1 : fx(x,y)=0 sont les fonctions f:Ω1×Ω2R de classe C1, telles que f:(x,y)C(y) avec CC1(Ω2,R) (Ω1 et Ω2 sont des intervalles de R ouverts et non vides).

Théorème :

Les solutions de l'équation aux dérivées partielles d'ordre 2 :
2fx2(x,y)=0 sont les fonctions f:Ω1×Ω2R de classe C2, telles que f:(x,y)xC(y)+D(y) avec C,DC2(Ω2,R).

Théorème :

Les solutions de l'équation aux dérivées partielles d'ordre 2 :
2fxy(x,y)=0 sont les fonctions f:Ω1×Ω2R de classe C2, telles que f:(x,y)C(x)+D(y) avec CC2(Ω1,R) et DC2(Ω2,R).