Le régime parlementaire repose sur une lecture particulière de la théorie de la séparation des pouvoirs élaborée par Montesquieu. Cette théorie dite « de séparation souple » des pouvoirs. Cette séparation concerne essentiellement les institutions même si elle déteint sur les compétences qui sont naturellement dévolues aux institutions telles que le Gouvernement, le Parlement et le Juge.

Trois critères théoriques identifient ce régime :

  • Une collaboration des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Chacune des institutions incarnant ces pouvoirs dispose d’une compétence de principe : le Parlement vote la loi, le Gouvernement prend les actes d’exécution de la loi, et le juge en contrôle la bonne application. Mais la distinction est bien plus subtile en régime parlementaire puisque tous les pouvoirs concourent à l’élaboration de la loi.
  • L’existence de contre-pouvoirs. Chacune des institutions a le pouvoir de démettre l’autre, ou bien d’en empêcher l’action. Parmi ces contre-pouvoirs figurent la censure du Gouvernement et la dissolution du Parlement.
  • La légitimité provient du Parlement. De manière générale, en régime parlementaire, la légitimité du pouvoir exécutif repose sur la confiance du Parlement, sur un vote du Parlement, voire sur l’élection par le Parlement.

Il s’agit du type de régime le plus répandu, notamment en Europe puisqu’il s’adapte aisément à tous types de système politique tels que la Monarchie ou la République.