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Le modèle HOS

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Les fondements du modèle HOS

Le modèle sur lequel repose la théorie des avantages absolus et la théorie des avantages relatifs de Ricardo et de Smith repose sur la structure suivante : on s’intéresse à l’échange dans un monde à deux pays, ces deux pays produisant deux biens différents grâce à un seul facteur de production, en l’occurrence le travail. Ce qui importe dans ces modèles, c’est la différence de techniques de production, qui permet de faire apparaître des différences de productivité entre les deux pays. Dans la théorie néoclassique du commerce international, les fondements changent complètement. Le modèle s’appuie toujours sur des échanges entre deux pays de deux biens, mais produits grâce à deux facteurs. Chaque pays dispose des mêmes techniques de production et les consommateurs y ont les mêmes goûts. La différence se fait seulement en termes de dotations de facteurs de production.

Résultats principaux du modèle HOS

Le modèle HOS (Heckscher-Ohlin-Samuelson), dont les fondements sont apparus dans les années 1940 et 1950, cherche à expliquer le commerce international et la spécialisation des pays selon leurs différences de dotations en facteurs de production. On peut mettre en avant plusieurs résultats tirés de ce modèle, globaux ou d’analyse en statique comparative. Le théorème de Samuelson (1949) montre qu’en concurrence pure et parfaite, les prix des facteurs sont égaux dans chaque pays à l’ouverture et doivent donc converger. Le théorème Stolper-Samuelson (1941), théorème d’analyse en statique comparative, montre que l’augmentation du prix d’un bien augmente la rémunération du facteur intensivement utilisé pour le produire. Enfin, le théorème de Rybczynski (1955) montre que la hausse de la dotation d’un facteur dans un pays augmente la production du bien qui l’utilise intensivement.

Le paradoxe de Leontief

Un exemple très connu d’essai de validation empirique du modèle HOS est connu sous le nom de paradoxe de Leontief. Cet auteur est le premier à essayer de tester ce modèle avec des données réelles. Il le fait à partir du commerce mondial des Etats-Unis en 1947. L’idée est la suivante : puisque les Etats-Unis ont des dotations en capital importantes comparativement aux autres pays, alors les exportations devraient être intensives en capital, et les importations intensives en travail. Les résultats montrent le contraire : le ratio capital/travail est plus élevé pour les importations que pour les exportations. Ce paradoxe a été analysé par la suite pour essayer d’y apporter une explication. Celle qui est généralement retenue repose sur la désagrégation du facteur travail en travail qualifié et non qualifié : disposant de fortes ressources en travail qualifié, il est normal que ce pays exporte des biens l’utilisant intensivement.

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