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Le fonctionnement du marché

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L'objet de la microéconomie

L’analyse économique se divise en deux grandes tendances que sont la macroéconomie et la microéconomie. L’objet principal de la microéconomie est d’analyser les comportements individuels des agents économiques en s’intéressant à leur prise de décision. 

Pour cela, l’analyse microéconomique repose sur l’utilisation de théories qui, en simplifiant la réalité, permettent de comprendre les comportements individuels (consommateur, producteur…), leurs interactions (au sein de structure tel que le marché) ainsi que de prédire leur comportement. Pour cela, la microéconomie use d’analyses tant positives (« le monde tel qu’il est) que normatives (le monde tel qu’il devrait être).

Si l’analyse positive est le cœur de la microéconomie puisqu’elle permet par exemple d’étudier les effets de la mise en place d’une taxe sur un marché, la discipline use aussi d’analyses normatives notamment lorsqu’elle postule les agents rationnels.

Le paradoxe de l'eau et du diamant

L’une des controverses les plus importantes au cours du XIXe siècle concernait la détermination de la valeur des choses. La résolution de ce paradoxe a permis de discriminer deux types de réflexion : la première en matière de valeur-travail, la seconde en matière de valeur-utilité.

Posé par Adam Smith, le paradoxe de l’eau et du diamant peut se résumer de la façon suivante : comment se fait-il que l’eau, pourtant si utile à la vie, ait moins de valeur que le diamant, pourtant si peu utile. Les économistes classiques (A. Smith, D. Ricardo, K. Marx…) optent pour une solution en matière de valeur-travail. Selon ces économistes, c’est la quantité de travail incorporée dans l’objet qui en fait sa valeur. Plus le bien nécessite du travail, plus il aura de valeur.

Il faut attendre la fin du XIXe siècle et le mouvement marginaliste (Walras, Menger, Jevons…) pour trouver une opposition à cette vision de la valeur. Les marginalistes ne réfléchissent alors plus en termes de valeur-travail mais utilisent la notion d’utilité-marginale. Ainsi, la valeur d’une chose tient dans le supplément de satisfaction apporté par la consommation d’une unité supplémentaire (raisonnement « à la marge »). Ainsi, l’eau est moins chère que le diamant puisque le plaisir octroyé par la consommation d’une unité supplémentaire d’eau décroît avec le temps. En d’autres termes, lorsque l’on a soif, un verre d’eau est salvateur, le deuxième
un peu moins, le troisième… Jusqu’à ne plus éprouver aucun plaisir.

La microéconomie moderne s’est donc construite autour de cette notion d’utilité-marginale, reléguant la valeur-travail au panthéon de l’histoire de la pensée.

La concurrence pure et parfaite (CPP)

Si la concurrence pure et parfaite se rencontre peu dans la réalité, son étude reste essentielle pour comprendre les mécanismes de formation des prix sur un marché. Avant toutes choses, il est important de bien connaître les hypothèses qui fondent ce modèle. Elles sont au nombre de cinq :

  • L’atomicité : le nombre d’acheteurs et de vendeurs est très grand. Cela permet de s’assurer qu’aucun des agents présent sur le marché ne puissent disposer d’un pouvoir de marché (et par conséquent ne puissent influencer les prix).
  • L’homogénéité des produits : les produits vendus sur un même marché sont jugés identiques, homogènes et substituables par les consommateurs. Ainsi, la concurrence est jugée « pure » puisque les consommateurs ne peuvent pas différencier les biens selon l’entreprise qui les fabrique.
  • La libre entrée et sortie du marché : l’arrivée de nouvelles firmes sur le marché n’est soumise à aucune restriction ni délai. Cela suppose qu’il n’y ait aucune barrière à l’entrée (protectionnisme, administrative…) ni des coûts fixes trop élevés que les nouvelles firmes ne pourraient pas prendre en charge. Parallèlement, la sortie du marché est libre et sans délai.
  • La libre circulation des facteurs de production : le capital et le travail peuvent circuler sans restriction et sans coûts d’une industrie à l’autre.
  • L’information parfaite : l’ensemble des acteurs du marché disposent de l’intégralité de l’information disponible (transparence). Celle-ci est donc gratuite et disponible sans délai.

La vision normative de la CPP est souvent critiquée en tant qu’elle simplifie une réalité pourtant bien plus complexe. Cependant, l’utilisation du cadre de la CPP a joué un grand rôle dans la compréhension des mécanismes des marchés qui sortent de ce cadre tels que les monopoles, oligopoles etc.

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