L’étude de la production des entreprises pose l’hypothèse de la substituabilité des facteurs de production. Or, cette question amène tout naturellement celle des rendements d’échelle puisque, les facteurs étant variables à long terme, alors l’entreprise doit se poser la question de la meilleure façon d’augmenter sa production. La réponse à cette question passe par l’analyse des rendements d’échelle c'est-à-dire de comment évolue la production si on augmente les quantités de facteurs utilisés.
La microéconomie identifie alors trois types de rendements d’échelle :
- Les rendements d’échelle croissants : c’est lorsque la production augmente proportionnellement plus que l’augmentation de la quantité de facteurs utilisés. Par exemple, si on double la quantité de facteurs pour produire, la production triplera. Cela résulte notamment de la spécialisation de la main d’œuvre.
- Les rendements d’échelle constants : en prenant l’exemple précédent, la production doublera si les facteurs sont doublés. Dans ce cas, la taille de l’entreprise n’affecte pas la productivité des facteurs.
- Les rendements d’échelle décroissants : C’est lorsque la production augmente proportionnellement moins que l’augmentation de la quantité de facteurs de production. Souvent, les rendements d’échelle décroissants sont liés aux difficultés d’organisation des grandes firmes qui peut entrainer une baisse de la productivité.
Cependant, lorsque l’analyse se place dans une perspective de court terme, la microéconomie privilégie l’hypothèse de la décroissance des rendements d’échelle. On parle alors de la « loi des rendements décroissants ».