La géographie se définit comme l’étude des interactions entre les sociétés et leur environnement. Elle a donc, par définition, une double composante anthropique et naturelle. Néanmoins, conventionnellement, elle est divisée entre une géographie physique et une géographie humaine. La première, autrefois dominante, notamment à l’époque de la géographie vidalienne de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, est de plus en plus concurrencée par la géographie dite humaine (rurale, urbaine, économique, politique…), devenue dominante. Mais elle n’a pas disparu. Il peut arriver que la géographie physique soit rattachée aux sciences dures (cas à l’Université de Reims) plutôt qu’aux sciences sociales, comme l’histoire, la sociologie ou l’économie.

La géographie physique peut être divisée en 4 branches principales qui se rapprochent des sciences de la vie et de la Terre et qui étudient les 4 dimensions de la Terre que sont la lithosphère, l’hydrosphère, l’atmosphère et la biosphère. La géomorphologie est proche de la géologie ; elle s’intéresse aux reliefs et à leur évolution. L’hydrologie continentale et marine s’intéresse à l’eau douce et à l’eau salée, c’est-à-dire aux mers et océans ; des sciences et techniques complémentaires (océanographie, bathymétrie) peuvent être mobilisées pour étudier le relief et la vie dans les mers et océans. Empruntant à la physique, et parfois à la chimie, la climatologie étudie les conditions de température et de précipitations, qui ont un impact sur la vie en général et les sociétés humaines en particulier. Elle est fortement connectée à la biogéographie, la géographie du vivant, qui étudie non seulement les végétaux et animaux (aire de répartition et son évolution), mais aussi les sols (pédologie) qui abritent une large biodiversité.

Cette géographie physique rejoint en réalité la géographie humaine, ce qui donne la spécificité à cette approche de géographie physique par rapport à celle de sciences de la vie et de la Terre. Les paysages découlent des relations et équilibres entre le relief, l’eau, le climat et le vivant. Les risques, parfois d’origine naturelle, exposent les sociétés. Les modes de vie ne sont pas les mêmes selon le relief (en plaine ou en altitude), le climat (chaud ou froid, sec ou humide), la proximité de cours d’eau et de la mer ou non (enclavement ?), et les espèces végétales (agriculture, sylviculture) et animales (chasse, élevage) présentes. La géographie humaine, économique, rurale, politique ou autre, ne peut donc s’affranchir de la géographie physique : les reliefs et cours d’eau favorisent la défense ; les ressources sont convoitées et permettent de développer l’économie, la qualité des sols explique en partie la prospérité de l’agriculture, etc.