La géographie économique au sens large désigne l’approche par l’espace des phénomènes liés à la création de richesses. Elle s’exerce à différentes échelles et il est notamment possible d’opposer une géographie macro-économique à l’échelle des États et des continents, et une géographie micro-économique à l’échelle locale et des entreprises. La première comprend un intérêt pour la hiérarchie des puissances économiques et leur évolution, pour les ressources et flux à l’échelle mondiale ; elle rejoint la géographie du développement. La seconde a une finalité en général plus appliquée et vise à faire du développement local d’un territoire (pour les élus notamment du territoire) ou à optimiser la production et les réseaux de vente (pour une entreprise).

Les objets étudiés par la géographie économique et du développement sont très nombreux et variés. La répartition des différentes activités économiques et leur évolution est un premier grand domaine, avec, pour reprendre la tripartition du statisticien Colin Clark, une géographie de l’agriculture, une géographie de l’industrie et une géographie des services. Ces classements peuvent être raffinés, avec une géographie des ressources (et, en son sein, une géographie du pétrole, de l’or, etc.), une géographie de l’élevage (et, en son sein, de l’élevage de taureaux, de chevaux, etc.), du tourisme (et, en son sein, du tourisme balnéaire, hivernal, etc.). Le deuxième grand objet de la géographie économique, ce sont les flux, de personnes (mobilités, notamment touristiques), mais aussi de capitaux (IDE, flux boursiers, remises de migrants) et de marchandises (avec souvent une déconnexion entre lieu de production et lieu de consommation, l’essentiel du commerce passant par la mer). Enfin, la géographie de la richesse et de la pauvreté, à toutes les échelles (continent, pays, régions, villes, individus), relève également de la géographie économique qui est, avec la géographie politique, la branche de la géographie dont l’objet d'étude évolue le plus vite.