Les climats n’empêchent pas des variations temporelles à toutes les échelles, posant la différence entre météorologie et climatologie. Sur le temps long, l’activité géologique joue : la mobilité des plaques explique leur localisation à une époque donnée près de l’équateur ou des pôles. Ainsi, il y a 500 millions d’années, l’essentiel des terres était concentré près de l’équateur, expliquant une explosion de la vie ; l’Antarctique actuel abritait une végétation et une faune luxuriantes. Le climat est cependant stable sur un temps long, même s’il est désormais réévalué à l’échelle des décennies. Il ne doit pas être confondu avec les variations entre années, entre saisons, entre jours et au sein-même de la journée qui relèvent de la météorologie. Ainsi, la mousson autour de l’océan indien concerne le climat par sa permanence ; néanmoins, son ampleur varie chaque année et relève de la météo. Il en va de même en Amérique du Sud pour le courant marin anormalement chaud (5 à 6°C de plus que les autres années en moyenne) d’El Niño qui a lieu en moyenne tous les 4 ou 5 ans, et qui modifie la météo en Amérique et tout autour de l’océan pacifique voire indien. Des phénomènes locaux peuvent expliquer des anomalies ; ainsi, l’effet de foehn explique une inversion thermique locale liée aux reliefs (avec un versant bien plus chaud que l’autre). En fonction des pressions, anticyclones (plus de 1 013 hPa, avec en général peu de nuages) et dépressions (moins de 1 013 hPa, et parfois 880 hPa dans le cas des cyclones) transportent des masses d’air et donc de l’humidité et de la chaleur ou du froid ; la rencontre de masses d’air prend la forme d’un front météorologique.
Les risques dits climatiques sont ceux liés au climat, donc qui dépendent de la météo… Les tempêtes viennent en général de la mer. En milieu tropical, les dépressions peuvent tournoyer et prendre la forme particulière de cyclones, avec en leur centre un « œil ». Les cyclones supposent une eau à au moins 26°C sur les premiers mètres et ont besoin de la force de Coriolis pour tourner. Cette force, liée à la rotation de la Terre, fait que les cyclones vont d’Est en Ouest, qu’il s’agisse de l’hémisphère Nord ou de l’hémisphère Sud. La force de Coriolis étant nulle à l’équateur, les cyclones sont absents entre 6° de latitude Nord et Sud (il y a des cyclones aux Antilles, mais pas en Guyane, ce qui explique le choix de Kourou pour lancer des fusées). Les vents dépassent aisément les 120 km/h (force 1 sur 5 dans l’échelle de Saffir-Simpson) et même 250 km/h (niveau 5 sur 5) comme Andrew en 1992 ou Irma en 2017. La fréquence et l’ampleur des cyclones sont renforcées par le réchauffement et ils tendent remonter en latitude. Les tempêtes de poussière (dust bowl des années 1930 dans les Grandes Plaines, conté dans Les Raisins de la colère par John Steinbeck), sécheresses, canicules, incendies liés à la sécheresse ou aux orages sont autant d’autres risques climatiques. C’est le cas également des tornades, au cœur des continents, ou des avalanches sur les pentes des montagnes enneigées.
Les interactions entre sol et climat donnent des paysages variés. La pédologie est la discipline qui étudie les sols. Ils sont plus ou moins riches, arides et oxydés. Les oxisols des régions équatoriales sont plus pauvres que les mollisols présents dans les Grandes plaines des États-Unis et en Ukraine. Les ions et éléments présents dans les deux premiers mètres du sol sont décisifs pour leur capacité agricole. Les sols évoluent, notamment avec le climat : la podzolisation se poursuit dans les hautes latitudes (Canada, Sibérie) et la monosiallitisation dans les régions intertropicales ; dans les régions tempérées, la bisiallitisation renforce elle aussi les argiles. Aux sols correspondent différentes végétations et donc différents paysages : les grandes cultures dans le tchernoziom (terre noire) en Ukraine, la forêt équatoriale et sa végétation luxuriante qui acidifie et dégrade les sols, les pentes et plateaux arides, mais froids de l’Himalaya, les déserts de sable avec peu de végétation sauf autour des oasis.