Des agricultures peu productives
Des agricultures très diverses
- Extensives : pastoralisme semi-nomade, agriculture sur brûlis plus ou moins itinérante.
- Intensives : petites plantations familiales.
- Très intensives : riziculture inondée (parfois 2 ou 3 récoltes annuelles), oasis.
Une productivité souvent faible
- Beaucoup d’opérations restent manuelles, mécanisation limitée.
- Besoin de beaucoup d’heures de travail, d’une main d’œuvre nombreuse, donc de densités humaines élevées.
- Rendements peuvent être assez forts, mais insuffisants par rapport à la main d’œuvre engagée.
Des espaces ruraux sous contraintes
Pauvreté
- Difficultés à engager les investissements nécessaires pour les exploitations les plus fragiles.
- Mécanisation souvent trop chère, ou alors engendre le sous-emploi agricole.
- Concurrence des produits alimentaires importés qui sont moins chers que les produits agricoles locaux sur les marchés urbains.
Une évolution contrastée des structures agraires
- Fragilité des structures traditionnelles en Afrique par rapport aux appétits de l’État et de firmes privées : pas de cadastre, pas de titres de propriété.
- Résistance du système latifundiaire en Amérique latine malgré la « faim de terre ».
- Persistance des micro-exploitations asiatiques, voire diminution de la superficie moyenne du fait de la pression démographique.
Des milieux souvent contraignants
- Vulnérabilité par rapport aux variations de la pluviométrie (irrigation insuffisante).
- Vulnérabilité par rapport aux maladies, invasions d’insectes, épizooties.
- Vulnérabilité par rapport à l’érosion, souvent accrue par le déboisement.
Des systèmes agricoles pourtant innovants
La fin de la distinction agriculture vivrière / commerciale
- Cohabitation cultures vivrières et plantations destinées à l’exportation sur les mêmes petites exploitations.
- Productions vivrières (céréales, tubercules, légumineuses) de plus en plus destinées aux marchés urbains proches (« vivrier marchand »), voire à l’exportation : riz au Viêt-Nam.
- Apparition de ceintures maraîchères (légumes) et de ceintures d’élevage (porcin, avicole, piscicole) aux environs des agglomérations : Asie, Afrique.
La révolution verte
- Adoption de variétés performantes de blé, de maïs et de riz : Inde, Chine, Asie du Sud-Est, Mexique, etc.
- Corolaire des variétés à hauts rendements : irrigation, utilisation de produits phytosanitaires (engrais, pesticides, insecticides, fongicides), parfois mécanisation.
- Modernisation utile mais coûteuse, impossible pour les exploitations les moins performantes des pays ayant « réussi » leur révolution verte, sauf aide massive des pouvoirs publics.
- Évolution plus difficile quand de nouvelles semences n’ont pas été mises au point : tubercules, légumineuses, millets, sorgho.
Vers une révolution « doublement verte » qui devient nécessaire
- Baisse du niveau des cours d’eau, nappes et puits pour l’irrigation.
- Pollution des eaux par les produits chimiques.
- Nécessité de trouver de nouvelles pratiques agricoles : intensification écologique.