Des pays fragiles particulièrement touchés :
Le « taux d’émigration » des personnes hautement qualifiées calcule le pourcentage de ces diplômés partis vers l’OCDE. Certains pays semblent véritablement « décapités » :
- Les pays les plus pauvres : 92% pour le Guyana, 44 pour le Zimbabwe.
- Les petits pays insulaires des Caraïbes (Haïti 74, Jamaïque 46), du Pacifique (Tonga 44, Fidji 31) ou d’Afrique (Maurice 41%).
- Les pays peu peuplés : Belize 34, Congo 36.
- Les pays les moins développés d’Europe : Albanie 27, Roumanie 18.
Les causes sont la différence de salaire, les difficultés à trouver un emploi à la hauteur de la qualification dans le pays d’origine, mais aussi le fait qu’une partie de ces futures élites a effectué tout ou partie de son cursus universitaire dans un pays développé.
Certains pays ont mis en place des stratégies pour retenir leurs élites : gratuité des études si acceptation d’exercer un nombre minimum d’années dans le pays, obligation de payer si départ anticipé…
L’importance des flux en provenance des pays développés :
Les pays les plus développés sont également « exportateurs » de cerveaux.
- Flux entre les trois pôles de la Triade.
- Flux à l’intérieur de chaque pôle, surtout Europe (espace Schengen, programme Erasmus).
- Importance des pays avec ancienne tradition d’émigration : Irlande 17%, Pologne 15, Portugal 13.
- Importance des pays anglophones (mobilité facilitée) : Royaume-Uni 11%, Nouvelle-Zélande 9.